
« Nous avons de moins en moins de moustiques ; cela parce que nos déchets sont mieux gérés. Le paludisme a donc reculé ». L’activité démarrée en juin 2016 participe de la volonté de la municipalité d’impliquer les habitants à la lutte qu’elle mène contre l’insalubrité urbaine. L’activité a bénéficié d’un financement de l’Union européenne.
Un atelier de concertation autour de la pré-collecte participative des déchets ménagers a réuni, mercredi 1er mars 2017, au siège du CEPDEL, les ménages de Ngui, Mingmeto et environs et des responsables de la mairie de Dschang dont le Chef service d’hygiène représentant le maire de Dschang et le directeur de l’agence municipale de gestion des déchets (AMGED).
La concertation initiée par le CEPDEL intervient 10 mois après le lancement de la pré-collecte participative dans certains quartiers désignés désormais « pionniers ». L’objectif était d’échanger avec les ménages abonnés afin d’évaluer le chemin parcouru et d’envisager l’avenir de ce service public d’assainissement avec assurance.
«Après 10 mois d’activité, il était important de s’arrêter pour voir ce qui a été fait et en tirer les conséquences pour mieux envisager l’avenir de la pré-collecte participative des déchets à Ngui et ses environs . Notre principal objectif étant que ce service soit pérennisée», a indiqué Beaudelin Dongmo Nguegang, le PCA du CEPDEL à l’entame de la concertation.
De l’avis des ménages, l’activité est satisfaisante. « Les choses vont bien parce que c’est la saison sèche ; en saison des pluies elles ne vont plus se passer aussi bien ; à cause de l’état des routes », a expliqué une ménagère pourtant très remontée contre les étudiants qui ne font aucun effort pour assurer la propreté de leur cité. Ils ont choisi de déverser leurs déchets dans les poubelles des voisins ou dans les rigoles, selon elle.
Les pré-collecteurs assurent leur part du contrat. « Les agents sont gentils, consciencieux et dévoués », selon Jordan pour qui « ça n’a pas été facile de s’engager dès le départ. Je ne comprenais pas comment je pouvais dépenser 500 francs CFA par mois et pour le ramassage de mes déchets. Et puis un jour, j’ai décidé de me laisser aller et j’en suis satisfait ».
Mais un autre souci demeure la gestion des eaux usées. Elle est un véritable casse-tête aussi bien pour les populations de Ngui et Mingmeto que pour la municipalité. En définitive, les ménages ont proposé l’idée des sanctions financières. Du côté de la mairie, l’on croit devoir dire que si un ménage est frappé d’une contravention de 5000 francs CFA, il sera obligé de se ranger. La mairie doit exploiter les textes sur les sanctions s’ils existent. Il n’est pas admissible que les déchets viennent d’un ménage voisin pour se déposer chez autrui, tout comme élever des porcs dans une zone résidentielle n’est pas sans conséquences néfastes sur la quiétude et la santé des riverains.
Les femmes saluent sans réserve la mise en service de l’activité de pré-collecte participative des déchets : « on est beaucoup soulagé. Parfois, lorsque tu demandes aux enfants d’aller te débarrasser la poubelle, ils refusent ou ils vont le faire dans un coin inapproprié. Avec 500 francs CFA par mois, le souci est écarté », témoigne une ménagère.
Le CEPDEL qui totalise à la fin du mois de février plus de 600 ménages abonnés, dans sa zone de 3000 ménages estimés, recrutent ses clients parmi les ménages, les mini-cités, les comptoirs du marché B et les hôtels.
Les représentant du maire de Dschang, M. Victor Nyeko a salué les différentes interventions et promis de rendre un rapport fidèle au chef de l’exécutif. Il a par ailleurs promis que la mairie s’engage bientôt pour reprofiler les routes de Ngui et Mingmeto qui sont des routes prioritaires du plan de campagne.
Augustin Roger MOMOKANA