Eric Leonel Nsanu : ce n’était qu’un meeting politique payant, avec un badigeonnage musical et humoristique !
SINOTABLES
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Le 3e numéro de l’Ouest Stand Up a livré son verdict jeudi dernier. Eric Leonel NSANU n’a pas fait le plein de la salle Manu Dibango de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang comme il l’avait envisagé, mais il a le mérite d’avoir convaincu son public de la soirée.
La centaine de personnes, dont le sous-préfet de l’arrondissement de Dschang, le maire de la Commune de Dschang, le directeur de l’Hôpital régional Annexe de Dschang, le chef du Centre divisionnaire des impôts de la Menoua, le proviseur du Lycée de Fongo-Ndeng qui ont répondu à son invitation n’ont perdu ni leur agent ni leur temps.
La scène a été ouverte à 20 heures. Deux artistes s’y sont succédés : d’abord Cabrel TIDO dans un numéro baptisé « la Sapologie en contexte électoral », et puis le duo Herbi Herbal – William Bemsii. Ces derniers ont centré leur sketch sur la question de l’emploi jeune et l’émigration.
"Et si c'était un jeu…la politique?" #spectacle #Politique #Speaker #Artiste #performance pic.twitter.com/MDw22R3qHh
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) May 23, 2023
Quant à lui, l’ « artiste » Eric Leonel NSANU est entré sur la scène sous le manteau de Yerima Prince Afo Akom qu’il a interprété avec maestria. Il était accompagné d’une dizaine de danseurs. Par la suite il a pris la peau d’un speaker politique, se racontant et se vantant d’être le premier homme politique à faire payer pour assister à un meeting politique.
Il ne s’est pas que vanté, il a mis l’occasion à profit pour sensibiliser ses « militants » sur les symboles de l’État (le drapeau, la devise et l’hymne national), avant de procéder à l’union d’un couple.
Une autre séquence chaude a été l’interprétation de « Na wou go pay ?» du regretté Lapiro de Mbanga. En fait, les deux chansons interprétées par l’orateur politique Eric Leonel NSANU sont chargées de symbole pour quiconque les écoutes attentivement. Si la première exalte les valeurs culturelles, la deuxième dénonce la situation quasi-délinquante et de déliquescence dans laquelle se trouvent l’État et la République.
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Le speaker politique, comme il préfère se faire appeler, à travers l’union du couple Unité-Forgiveness, a profité pour inviter les couples à adopter la stratégie du mouchoir blanc pour tenir les démons de la division loin de leur couple. Il s’agit de régler leurs différends par l’écrit et jamais par la parole.
A travers son Stand Up, Eric Leonel NSANU a exposé ses trois principales casquettes de sa vie quotidienne : l’imprimeur, l’adjoint au maire et le président du comité provisoire de gestion de l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang ; qu’il maquille avec des séquences musiques et des accents d’humour, et une étincelle poétique.
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Ce spectacle de 1h30 mn, en réalité n’est pas nouveau. Il appartient au registre de la performance artistique, à la différence qu’il a une dominance politique comme le témoignent l’interview , la première prise de parole, et surtout cette communion entre l’artiste et son public à travers l’exécution d’un chant qui sans distinction de couleur politique magnifie le président de la république, garant des institutions de l’État.
Augustin Roger MOMOKANA
