
La Banque mondiale se joint aux gouvernements pour encourager les familles à déclarer les naissances, à se faire établir les pièces d’identité.
Selon une enquête de la Banque mondiale, 850 millions de personnes dans le monde sont officiellement sans identité en fin 2022. Elles ne possèdent ni acte de naissance, ni carte d’identité, ni passeport. Ce chiffre ne concerne pas les fausses identités.
L’enquête Global Findex, ID4D (initiative Identification pour le développement) qui a permis à la Banque mondiale de recueillir des données représentatives sur la détention et sur l’utilisation de documents d’identité.
Les personnes sans identités se retrouvent « principalement les économies à revenu faible ou intermédiaire inférieur d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud », indique la Banque mondiale.
Elles se recrutent parmi les enfants dont la naissance n’a pas été déclarée et les adultes vivants en milieu rural. Les adultes ont expliqué l’absence de pièce d’identité par le fait que son établissement nécessite des formalités (46%), ou la distance qu’ils doivent parcourir pour solliciter le sésame (44%), et la dernière tranche parce que les frais sont prohibitifs (40%).
Mais l’étude révèle que « les adultes ont moins de chances de détenir une pièce d’identité s’ils ont moins de 25 ans, s’ils n’ont qu’un niveau de scolarisation primaire, voire moins, s’ils sont sans emploi, s’ils font partie de la tranche des 40 % les plus pauvres ou s’ils habitent une zone rurale. »
Fort du constat, la Banque mondiale et son initiative ID4D a décidé d’apporter à 57 pays un « soutien sur mesure pour renforcer l’accessibilité, l’organisation et la gestion des systèmes d’identification et d’état civil. »
Cette mesure a pour but d’aider les personnes sans pièce d’identité à en obtenir une, et celles qui en disposent à bénéficier de tous ses avantages.
Augustin Roger MOMOKANA avec blogs.worldbank.org