
Etiendem Romanus Etiendem est l’un des tous premiers promoteurs de festival de cinéma dans la ville de Dschang. A l’époque, il avait lancé le FINE COUNTRY FILM FESTIVAL devenu par la suite DREAM AFRICA MOVIE AWARDS DAMA lorsqu’il a quitté Dschang pour installer son quartier général à Buea, région du Sud-Ouest.
Bonjour, Monsieur Etiendem.
Bonjour, Monsieur MomoKana.
Dites à nos lecteurs, qui est Etiendem ?
Merci. Je m’appelle Etiendem Romanus Etiendem. Je suis producteur, réalisateur de cinéma et par ailleurs Promoteur culturel. Je réside à Buea, dans la région du Sud-Ouest.
Qu’êtes-vous devenu, on ne vous a plus ni vu ni entendu. Vous avez abandonné le cinéma?
Pas du tout. Je suis toujours dans le cinéma et plus présent que jamais d’ailleurs. Parce que je suis membre du Conseil de CAMEROON FILM INDUSTRY.
Ce samedi 17 Juin 2017 on sera à la délégation des Arts et de la culture du Sud-Ouest pour sélectionner ceux qui iront à l’assemblée générale de la SCAAP organisme de gestion du droit d’auteur des photographes et cinéastes au Cameroun. Vous vous rendez bien compte qu’ici à Buea où je me suis établi je ne chôme pas.
Quelle est votre actualité professionnelle ?
Présentement je suis entrain de réaliser mille épisodes de la comédie et après je vais faire un long métrage avec « CON TERROR » pour titre.
Par ailleurs, je suis le Manager général d’une maison de production de cinéma, musique et publicité. Elle s’appelle HIGH ROCK PRODUCTION CO., LTD à Buea.
Vous parlez bien de 1000 épisodes, de quoi s’agit-il exactement?
Il s’agit d’une comédie en des petits courts métrages, ou séries, de 2 à 3 minutes. C’est une production pour détendre les gens après le travail. C’est une thérapie contre le stress. « MOMENTS WITH JEGO » est réalisé pour une chaîne de télévision.
Entre temps qu’avez-vous fait de Fine Country Film festival?
La team de Fine Country avait changé le nom pour adopter DREAM AFRICA MOVIE AWARDS DAMA. Et ce festival se tient chaque année à Buea.
Je sais que le DAMA avais commencé à Dschang en 2011 et allé à Bamenda en 2012, et depuis il s’est confortablement installé à Buea. D’ailleurs, je vous annonce la tenue, en octobre de cette année 2017, de la septième édition.
Je ne dois pas oublier de vous rappeler que la vision du DAMA, c’est d’être un festival en caravane. Ce qui veut dire qu’on peut en organiser une édition dans n’importe quelle cité au monde, si les membres du team acceptent, par le vote, de lui réserver une caravane mobile.
Quel bilan faites-vous de ce festival qui avait déjà une connotation internationale à naissance?
Déjà sept ans ! Au septième art le chiffre sept est considéré comme le nombre de la perfection. Donc il ne fait que grandir, et, de plus en plus avec la participation des films venant du tous les continents. Quand j’observe son développement, ça me donne envie de travailler plus, en nouant davantage de contacts.
Pourquoi avez-vous décidé de le déplacer de Dschang pour Buea?
Vous savez Dschang c’est une ville culturelle et touristique mais les activités culturelles ne sont pas consommées par la population locale et les étudiants qui sont sensés être les premiers consommateurs. Même avec une publicité gigantesque vous ne parviendrez pas à les sortir de chez eux. Par contre, Buea est la capitale cinématographique et le siège de l’industrie du show business au Cameroun. Ici la population consomme les produits CAMER c.t.d MAKE-IN-CAMEROON, et elle accompagne les différents évènements soit dans la musique, la mode, ou la culture. Par exemple, les Musiciens comme Mr Leo, Salatiel sont sur place.
Qu’est-ce qui explique cette disposition des populations de Buea à consommer la culture?
La population de Buea consomme la culture parce qu’elle est faite, en effet, par une génération qui croit à la créativité et aux innovations. Accompagner et encourager son ami artiste c’est la moindre des choses ici. Ce qui n’est pas le cas là-bas à Dschang où, même les autorités ne savent pas de quoi vous parlez dès que vous leur proposez de soutenir un projet culturel. Tout ne doit pas qu’être du politique.
Les autorités municipales participent dans la promotion de la culture là-bas?
La mairie crée des structures pour la culture mais un produit est consommable quand il a été bien fait et quand une bonne promotion suit. Fais ta publicité et mets beaucoup d’énergie pour pouvoir atteindre les résultats adéquats, surtout en ce qui concerne le domaine du show- business en Afrique. Les artistes l’ont compris ici et fort heureusement ils ont le soutien de la population.
Le problème de Dschang se trouverait-il donc au niveau des mentalités et du pouvoir économique des populations?
Non ! Pas du tout. La mentalité est un problème crucial en Afrique. Partout c’est la même chose, à quelle que rares exceptions, comme c’est le cas de Buea. Je dois dire qu’il y a à la base un manque de volonté de pouvoir promouvoir ou soutenir ou encourager son voisin ou son frère à réussir. Les gens n’aiment la réussite des autres. Pourquoi voulez-vous réussir?
Outre le cinéma à quoi consacrez-vous le reste de votre temps?
Je m’intéresse beaucoup au Show-biz, en l’occurrence à la musique et à la mode. Vous savez, ça donne de l’argent et ça draine un plus important monde.
Parlez-nous de vos entreprises dans la mode ou la musique.
Dans la musique. Pour le moment je suis entrain de planifier une compétition musicale, dans le domaine du chant. Elle s’appelle « NEXSING ». Il s’agit d’un concours sur toute l’étendue du territoire camerounais. NEXSING c’est comme « The Voice », sauf que ça a quatre volets et c’est plus tonifié. Je vous explique : Premièrement, nous avons la recherche des Talents dans les zones non urbaines. Ce qui s’appelle NEXSING TALENT HUNT.
Deuxièmement, on aura des Auditions dans les zones urbaines. Les candidats sont priés de s’enregistrer en ligne sur notre site www.nexsing.com.
Troisièmement, vous aurez le BOOT CAMP, c’est-à-dire une séance d’entraînement de tous les candidats sélectionnés par le jury pendant les auditions. Dans cette étape, tous les candidats recevront des enseignements en leadership, gestion et entrepreneuriat. Ces formations seront appliquées à la musique professionnelle.
Quatrièmement, nous aurons le NEXSING Live show. Il s’agit d’une compétition en direct à la télévision. Elle mettra en concurrence entre 16 à 22 artistes candidats.
Notre site web dispose d’un équipement live TV qui nous permettra de diffuser en Live et en ligne. En plus, sur nos comptes Youtube et Facebook on fera de la projection live. Les vainqueurs seront votés aussi par les téléspectateurs et les internautes car une application mobile est créée pour permettre à ceux d’entre eux qui disposent des téléphones androïdes et IOS de pouvoir vivre la compétition et exprimer leurs votes.
On va voter les candidates par les audiences télévision, sur notre site web et sur la base des jugements de jury.
La compétition, la quatrième étape sera durera tout un mois.
Quel est le prix que mis en compétition?
Les finalistes signeront dans notre label, c’est-à-dire qu’ils seront produits et accompagnés par HIGH ROCK MUSIC STUDIOS. Pour cela ils ne recevront pas de prix en numéraire, si oui de la part des sponsors.
Y aura-t-il une catégorie pour les hommes et une autre pour les femmes, ou bien ce sera une seule catégorie pour tous?
On aura une seule catégorie pour les femmes et les hommes. Il n’y a pas de sexisme dans notre concours.
Combien de candidats seront retenues à la fin de la compétition ?
Les trois premiers en principe. Mais on prendra également d’autres finalistes dans le cadre de leur type de chant, soit le Jazz, le County, l’AfroBeat, le Zouk, la salsa, le reggae, le Rap et le RnB hiphop, le Makossa, la Rumba, le bikutsi, le bottle dance et bien autres.
Vous insinuez que l’album que vous produirez à la fin aura les trois vainqueurs et en plus les meilleurs de ces rythmes-là?
Les trois meilleurs ou premiers seront nos artistes. On va gérer leur carrière professionnelle en musique. Pour cela le vainqueur aura son album à lui seul, et les deux autres des singles. On aura donc six finalistes les autres trios c’est-à-dire du 4eme au 6eme seront signés.
En conclusion, on fera signer les trois premiers dans notre Label d’abord, et premièrement nous passerons à la production de l’album du vainqueur.
Notez bien que les singles sont des chansons solos. On les produira en audio l’un après l’autre. Mais les trois derniers pourront ne pas forcement signer avec notre label, sauf s’ils sont très bons dans le makossa ou bikutsi.
Qui peut être candidat?
Toute personne qui croit en son talent de chanteur et qui envisage une carrière professionnelle en musique serait la bienvenue.
Quelle est la date d’ouverture des inscriptions?
Le site et l’application mobile sont en construction et seront opérationnelles avant la fin de la semaine prochaine. Dès lors que tout sera fini, on aura la date exacte et l’ensemble de la programmation dans le site que j’invite d’ailleurs les lecteurs de Sinotables.com à consulter pour déjà s’imprégner des autres informations détaillées relatives au projet.
Monsieur Etiendem Romanus Etiendem, je vous remercie pour votre disponibilité
Merci. Je suis très fier de pouvoir parler à vos lecteurs à travers vous-même, M. Momokana.
Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA