
Explosion d'un réservoir de la SONARA
Malgré les sorties des autorités pour rassurer les consommateurs quant à toute éventuelle pénurie de carburant consécutive à l’explosion d’un réservoir de la SONARA (Société nationale de raffinage), les transporteurs se bousculent dans les stations services.
Dimanche dernier, à l’issue de la séance de crise présidée par le premier ministre, Chef du gouvernement au sujet de la catastrophe de la SONARA, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, n’écarte pas l’hypothèse des pénuries, mais il a déclaré qu’il n’y aura pas de pénurie ni d’augmentation des prix des produits pétroliers.
« Le gouvernement dit qu’il n’y aura ni pénurie ni augmentation de prix du carburant. Mais ce n’est jamais de l’argent comptant », pense Nguekeu Pierre, un conducteur de moto dans la ville de Dschang.
Cette sortie semble ne rassurer personne. Les ménagères, tout comme quelques conducteurs de moto taxi n’hésitent pas à faire des réserves de gaz domestique et de carburant. Chacun y va selon ses moyens et la quantité que pourra accepter de lui servir le distributeur.
Après l’explosion samedi soir d’un réservoir de stockage de la SONARA, unique raffinerie de pétrole du Cameroun, située à Limbe, dans la région du Sud-Ouest, le gouvernement a annoncé l’interruption de la production pour une durée de huit mois. La reconstruction de l’installation détruite durera un an.
Dans la nuit du vendredi 31 mai au 01 juin 2019, autour de 21 h 45 min, une explosion s’est produite dans la zone de fractionnement des essences de la SONARA à Limbe, selon un communiqué de Jean-Paul Simo Njonou, le Directeur général de cette raffinerie signé le 1er juin.
Le gouvernement rejette la revendication faite par les sécessionnistes sur la cause de l’explosion du réservoir.
Augustin Roger MOMOKANA