« Les chiens qu’il vole à Dschang sont vendus à Mbouda, et vice-versa. Ce monsieur se déplace à moto ; une moto neuve ».
Les restaurateurs qui achètent les animaux dans la rue et non pas au marché devraient savoir que les animaux se vendent soit au marché soit à la ferme.
L’histoire des deux femmes qui commercialisent la viande de chien et du vendeur de chiens tabassé doit leur servir de leçon. L’histoire été contée samedi dans le car de transport qui nous ramenait à Dschang après la cérémonie de commémoration des rois et reines Baleveng.
Un jeune homme a récemment été battu à mort par la population. Pour cause, cet homme qui avait réussi l’exploit de faire interpeller deux dames à qui il avait vendu un chien avant d’aller alerter la gendarmerie qu’elle a retrouvé son chien volé, est revenu proposer à ses victimes un nouveau chien.
« Les chiens qu’il vole à Dschang sont vendus à Mbouda, et vice-versa. Ce monsieur se déplace à moto ; une moto neuve ».
Des mois plus tôt, après avoir vendu un chien à deux dames, il s’est rendu à la gendarmerie pour déclarer avoir retrouvé son chien volé. C’est ainsi que s’étant rendu sur le terrain, les « voleuses de chiens » ont été neutralisées et conduit au poste. Y étant elles n’ont dû obtenir leur libération qu’après une négociation à l’amiable.
Sauf que des mois après, convaincu sans doute que ses victimes avaient oublié le précédant supplice, le même voyou s’est présenté et leur a proposé un nouveau chien à vendre. « A un bon prix !» Les deux dames lui ont aussitôt promis d’acheter le chien. A la condition qu’il leur garantisse que cela ne se passera plus comme la première fois. Promesse obtenue.
Au moment où l’homme croit devoir réaliser un nouveau coup, les deux femmes le neutralisent et crie « au secours ! ». Panique sur le vendeur de chiens qui tente de se sauver en vain. Car les deux dames le tiennent très bien. Elles sont déterminées à la conduire à la brigade afin qu’il puisse s’expliquer à son tour. Et elles le lui signalent.
Entretemps la foule se bouscule et l’arrache dans les mains des femmes. Des coups de poings et les gourdins lui tombent dessus comme des avocats d’un arbre. Les deux dames ont beau expliquer qu’il faille plutôt les aider à conduire le monsieur à la gendarmerie, rien. La vindicte populaire n’a pas d’oreilles ni de tête. C’est un citoyen agonisant que deux policiers qui passaient par là extirpent entre ses griffes.
Certains rôtisseurs de mouton et de porc ne se ravitaillent jamais sur les marchés. Ils se font livrer dans leur cuisine. Ce qui est un gros risque car, certains animaux qui leurs sont vendus ont été volés dans les domiciles ou les pâturages.
Augustin Roger MOMOKANA
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