
Jeudi 15 septembre 2022. Tentative d’assassinat, destruction du patrimoine communautaire et profanation de tombe à Awa, dans le groupement Fondonera, Commune de Santchou, département de la Menoua.
Cette histoire fait resurgir le débat sur le fanatisme et l’intolérance religieuse. En effet, deux filles d’une même mère et d’un même père sont parties de Dschang pour une expédition idéologique dans la concession familiale, siège d’une chefferie de 3e degré.
« C’est durant une nuit qu’elle a eu la révélation spirituelle selon laquelle sa mère serait à l’origine de ces couches de nuit. »
Selon notre confrère MenouActu, les deux sœurs orphelines de père depuis quelques années étaient déterminées à en découdre avec leur mère qui les aurait initiés à une pratique magique alors qu’elles étaient encore enfants et innocentes. Ce qui serait à l’origine des déboires auxquels elles font face dans leur vie d’adulte.
« Les filles affirment avoir tué plusieurs personnes, bu du sang humain et rendu folle des membres de leurs familles. »
En l’absence de leur mère, les deux sœurs ont décidé de mettre le feu au sanctuaire du village, après avoir profané la tombe de leur père. Ainsi non seulement elles ont profané la tombe de leur feu papa, mais aussi elles ont mis le feu aux les crânes des ancêtres.
Surprises et ahuries par cette démarches diabolique, les coépouses de leur mère ont arrosé le voisinage de cris de détresse et d’horreur. Une attitude qui a conseillé aux profanateurs de s’éclipser. Les deux sœurs ont fondent dans la nature. Mais elles n’iront pas loin, puisque l’ainé sera rattrapée à Fongo-Ndeng, tandis que la plus jeune qui s’était cachée dans le champ à côté de la concession est vite retrouvée par des villageois déterminés.
« Parti de Dschang muni d’environ trois litres de carburant et des machettes, NGUEFACK Mimi Sidoine et sa sœur cadette vont se lancer à la poursuite de leur mère résidant à Awa. »
Les deux sœurs, membres d’une église de réveil qui leur a fait la révélation selon laquelle leurs souffrances auraient pour origine leurs parents, n’ont pas cru utile d’exposer le problème à la famille. Elles ont décidé de s’attaquer aux reliques des ancêtres. Ce qui constitue une négation de la religion fondatrice de leur communauté.
En s’illustrant de la sorte, les sœurs feignent d’ignorer que toutes les spiritualités, qu’elles soient païennes, chrétiennes ou autres, puisent leurs énergies dans la nécromancie. D’où l’omniprésence des reliques des morts dans les cultes ou célébrations.
Contrairement à leurs parents qui font preuve de tolérance vis-à-vis de leur religion, NGUEFACK Mimi Sidoine et sa petite sœur sont mues par un fanatisme à outrance : elles ont osé s’attaquer aux ancêtres.
Augustin Roger MOMOKANA
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