« Je veux que l’JFN soit la première université entrepreneuriale d’Afrique centrale. Je souhaite que chaque année, avec tous ces partenariats, je puisse créer au moins 100 emplois. Je souhaite que 80% des étudiants qui passeront par JFN créent des entreprises», Alphonse NAFACK est le président de la JFN Institute of Technology (JFN-IT).
L’Université de Dschang et la JFN-IT sont désormais unies par un pacte de mariage adossé sur l’excellence. Les deux institutions ont scellé leur alliance sous les regards très attentifs des membres des deux délégations dont le top management de l’Université de Dschang, le directeur général de la JFN-IT et surtout du représentant du ministre de l’Enseignement supérieur.
Il s’agit d’une part d’un accord cadre de tutelle, et d’autre part d’une convention spécifique de formation paraphés et signés par le recteur de l’Université de Dschang-le Prof Roger TSAFACK NANFOSSO- et le président fondateur de JFN Institute of Technology- Alphonse NAFACK.
Les deux parties sont tombées d’accord sur un principe : l’excellence ! L’excellence totale et absolument l’excellence. Les deux documents signés vendredi 18 septembre 2020, dans la salle des actes du rectorat de l’Université de Dschang, scellent ainsi l’union pour une formation des Camerounais entrepreneurs et entreprenant. Alphonse NAFACK ne s’est pas engagé dans l’éducation pour se faire de l’argent, mais par souci de répondre aux préoccupations communes sur l’employabilité des jeunes : « Je m’interroge si un jour ceux qui travaillent pourront continuer à vivre sereinement avec ceux qui n’ont pas d’emploi. Il faut donc trouver des réponses. Et comme j’ai commencé depuis 21 ans j’ai donc décidé de faire le saut dans l’enseignement supérieur. Mais pour faire le saut, il faut que je m’entoure de beaucoup de précautions. La première est d’abord infrastructurelle. Si je veux faire rêver des camerounais il faut qu’ils soient dans un cadre qui fait rêver »: a expliqué Alphonse NAFACK à Sinotables.
Une exigence qui tombe à pic pour le Roger TSAFACK NANFOSSO, le recteur de l’Université de Dschang, dont les efforts quotidiens visent à maintenir son université au peloton de tête de la formation universitaire dans la sous-région Afrique centrale.
Alphonse NAFACK, le promoteur de la JFN, peut compter sur l’Université de Dschang. Son top management ne veut pas d’une tutelle de façade. La JFN-IT doit s’arrimer à un cahier des charges très élaborés et dont le suivi méticuleux se fera aussi bien à partir de la qualité des enseignements, des évaluations, du respect du calendrier académique du tuteur, que des examens et délivrance des diplômes.
« En réponse à une demande du promoteur nous avons dépêché une mission d’évaluation des infrastructures et du fonctionnement de l’institut à Douala le 2 septembre 2020. Le rapport de ladite mission a émis un avis très favorable pour la signature. Depuis que je suis ici j’ai en général des avis favorables. C’est la première fois qu’une mission sur le terrain me ramène un avis Très favorable. C’est dire à quel point l’université a été impressionnée par la vision et le projet qui nous interpelle aujourd’hui », le professeur Roger TSAFACK NANFOSSO.
La JNF-IT se veut un moule d’excellence. Et son domaine de prédilection c’est l’entreprenariat. Pour son promoteur, l’ambition est que 80% de ses pensionnaires à leur sortie de formation deviennent plutôt des entrepreneurs. Il n’est donc pas question ici de former des demandeurs d’emplois.
« J’ai besoin de votre partenariat parce que vous avez fait vos preuves. Parce que vous avez montré jusqu’où vous pouvez aller loin. D’abord au volet académique je vous place désormais au sommet des universités du Cameroun et d’Afrique subsahariennes. Sur le volet entrepreneurial vous êtes pionnier. Je suis attentivement l’évolution de l’université dans ce domaine. C’est pour cette raison que je me suis orienté directement vers vous. Parce que je pense qu’à vos côtés je vais trouver l’expertise la plus nécessaire pour réussir l’ambition qui est la mienne dans JFN. Au-delà j’ai fait le choix d’aller vers d’autres partenaires. Et ce choix ne se fait pas au hasard. Il s’oriente vers les meilleures universités du monde. C’est ainsi qu’avec Leonard de Vinci basé à la Défense et qui est l’une des meilleures universités de France nous avons noué le premier partenariat. Ensuite nous sommes allés nouer un autre avec l’université catholique de Milan, on est allé en Inde, on a noué un partenariat avec KCT. Quels que soient ces partenaires, le partenaire de proximité est le gage de réussite de notre projet. Parce que les compétences sont sur place. Elles sont déjà disponibles. Ces compétences connaissent l’environnement, les besoins sont identifiés. Ces compétences connaissent les attentes des étudiants, les attentes des pouvoirs publics. L’université de Dschang est pour nous le premier partenaire stratégique. »
Les champs de formations chez JNF-IT sont indiqués pour créer des chefs d’entreprise, sans oublier que le promoteur de cette institution est un banquier de renom. Aussi bien au Cameroun qu’en Afrique. L’institut prépare aux diplômes universitaires des technologies (DUT), au diplôme universitaires d’études générales (DEUG), et au diplôme de licence de technologie. « Les trois principaux domaines visés sont le Génie logiciel, la maintenance des systèmes informatiques, les réseaux et la sécurité informatique ». La tutelle de l’université de Dschang va « embrasser tous les niveaux de formation de premier cycle des études scientifiques et technologiques ».
La JNF-IT est l’aboutissement d’une vision dont la base est l’école primaire, suivie par la construction d’un collège ; le tout désormais coiffés par un institut privé d’enseignement supérieur. Désormais les meilleurs produits n’auront plus à quitter l’écurie NAFACK pour leur cycle universitaire. « L’éducation pour moi est une « passion qui remonte à plus de 21 ans, lorsque j’ai créé la première école bilingue de ce pays pour répondre à des besoins précis : celui du bilinguisme. Il y a 21 ans j’ai créé la première école bilingue de ce pays. Il y a 21 ans c’est une école d’excellence qui, chaque année, est primée par les autorités de ce pays. 10 ans après l’école primaire j’ai créé un collège qui a aujourd’hui 10 ans et qui est un collège d’excellence. Il a fait le major au Bac. 10 ans après je continue à me questionner sur ce qu’il faut continuer à faire pour ce pays.»
« Depuis la création de la première école nous sommes restés dans l’excellence. L’excellence totale. Le premier élève inscrit dans notre école est sorti major à Polytech de Paris il y a trois ans. » Alphonse NAFACK dit qu’à son âge il n’investit pas aujourd’hui dans un établissement privé d’enseignement supérieur pour faire l’à peu près.
Comme l’a si bien conclu le professeur Roger TSAFACK NANFOSSO, la perspective dans laquelle s’inscrit la JNF-IT « marque une certaine différence avec les autres IPES dont nous assurons la tutelle jusque-là. Dans le dossier préalable soumis à notre université pour voir si la tutelle était possible nous avions remarqué que l’institut avait, depuis le 12 mars 2018, une autorisation provisoire d’ouverture signée par Monsieur le Ministre d’Etat, ministre de l’enseignement supérieur. Et cette autorisation concernait le BTS, le HND et le Bachelor Degree (…) mais à côté de ces formations classiques cet institut a choisi d’élargir son offre en sollicitant notre accompagnement pour le DUT et le DEUG. Ce qui est plutôt rare (…) Le plus important, d’après le résultat de notre mission d’évaluation, nous semble être précisément cette vision du promoteur qui articule la formation avec l’insertion professionnelle. Cela semble être un défi pour cette institution. La JNF-IT dit vouloir inverser la tendance du rapport formation-insertion pour passer de 80 sur 100 étudiants à l’issue de leur formation à un ratio de 80 sur 100 étudiants créateurs d’emplois. C’est une ambition que nous soutenons de toutes nos forces. Car la valeur d’une structure de formation tient aussi et surtout à sa capacité à proposer des produits qui créent pour répondre aux besoins du marché de l’emploi ».
Le campus de JFN-IT est à Douala. Il couvre une surface totale de 3 hectares. Alphonse NAFACK explique : « Sur ce site la superficie couverte qui abrite le campus est de 15300 m². A côté il y aura des résidences d’étudiants sur 8300m² et comptant 198 chambres. Dans ce complexe il y a le stade multisports de basketball, hand et tennis. Un stade de football. Et probablement avec l’université de Dschang je ferai comme vous l’avez fait : créer un jardin botanique sur à peu près un demi-hectare. Parce que je pense que l’environnement conditionne un peu la réussite, conditionne un peu cette volonté de changement et de transformation d’un écosystème. C’est pour cela que je voudrais d’abord que le campus reflète quelque chose de différent. Je le fais et il sera à la hauteur de cette ambition. »
Augustin Roger MOMOKANA