
La Commission Mémoire chargée de faire la lumière sur les crimes et les péchés de la France au Cameroun de 1945 à 1971 a été dévoilée. Sous la direction de l’historienne Karine Ramondy (UMR SIRICE) de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle compte 14 membres dont 4 universitaires camerounais recrutés parmi les enseignants de l’Université de Douala, Université de Yaoundé 2 et Université de Dschang.
La commission pluridisciplinaire présidée par l’historienne Karine Ramondy est chargée d’étudier et de produire un rapport sur « le rôle et l’engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition pour la période allant de 1945 à 1971».
Qui sont ces élus ? Quelle est leur côte d’intégrité ? De quelle aura jouissent-ils auprès de leurs pairs ? Des questions qui vont se poser, mais qui auront l’avantage de servir d’aiguillon à ces élus qui ne devrait pas trahir ou « vendre » la mère patrie.
La liste des membres pour le « volet recherche » de la Commission
1. ASSEMBE NDI Alvine, historienne (Université de Douala)
2• ARZEL Lancelot, historien (Centre d’Histoire de Sciences Po Paris)
3• BELLOT GURLET Marine, historienne (Ecole Normale Supérieure-Lyon)
4• BLUM Françoise, historienne (Centre d’Histoire Sociale)
5• DZE NGWA Willibroad, historien (Université de Yaoundé 2)
6• GUYON Anthony, historien (CRISES)
7• HIRIBARREN Vincent, historien (King’s College/Les Afriques dans le Monde)
8• KENFACK NANFACK Cyril, historien (Université de Dschang)
9• KOUFAN MENKENE Jean, historien (Université de Yaoundé 1)
10• MBOWOU Claude, politologue (Centre Européen de Sociologie et de Sciences Politiques)
11• NGO NLEND Nadeige Laure, historienne (Université de Douala)
12• NGOUNE Junior Patrick, historien (Université de Dschang)
13• NOUMBISSIE TCHOUAKE, historien (Université de Dschang)
14• SACRISTE Fabien, historien (MIGRINTER)
Il faut le souligner, parmi les 14 membres de cette commission, l’Université de Dschang en compte trois. Loin de faire des réjouissances, il s’agit d’une occasion pour attirer l’attention de ces fils du village sur une expression qu’ils ne devraient pas perdre de vue : « Fingong ».
La Commission Culture sous la direction de l’artiste musicien camerounais Blick Bassy va quant à elle s’occuper des enjeux patrimoniaux et artistiques, notamment du patrimoine matériel et immatériel pendant l’engagement de la France au Cameroun dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition pour la période allant de 1945 à 1971»
Emmanuel MACRON qui a passé la commande devra recevoir le rapport de cette commission avant « fin 2024 ».
Augustin Roger MOMOKANA
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