L’histoire de cette jeune sénégalaise placée sous le feu des projecteurs après son brillant succès au baccalauréat et son admission en classe préparatoire ; et qui soudain s’est écroulée tel un château de cartes doit interpeller toutes les familles.
Diary Sow est introuvable depuis le 4 janvier 2021. La jeune sénégalaise ne s’est pas toujours présentée au lycée français Louis-Le-Grand où elle est en classe préparatoire. Elle n’a pas pu tenir le rythme et a craqué. D’où sa fugue qui a causé une frayeur qu’on n’avait pas encore expérimentée.
Diary Sow avait confié à des camarades du lycée Louis-Le-Grand sa décision de ne pas reprendre les cours à la rentrée. Pourquoi donc ? C’est la question qu’on se pose. Même si la piste de ses résultats scolaires semble justifier sa décision.
La police qui enquêtait sur cette disparition, a progressivement laisser tomber la pression de l’enquête, sans pourtant informer l’opinion des confidences des camarades de la sénégalaise qu’elle a interdit tout prise de parole sur le sujet.
« Vraisemblablement, Diary Sow n’a pas fui pour une raison qui entacherait sa réputation de bonne fille ou pour se sauver d’un mariage forcé. Il est possible qu’elle ait tout simplement flippé comme cela arrive à beaucoup de jeunes de son âge, en proie à des doutes, des incertitudes, des angoisses, à la peur d’échouer, à la phobie de décevoir son monde. On a beaucoup trop demandé à cette pauvre fille. Elève «brillantissime», meilleure élève du Sénégal deux années de suite (2018-2019), et admise au Baccalauréat avec la meilleure mention. Elle était devenue (à son corps défendant ?) la mascotte de son pays. Sa vie devenait une success story. Diary Sow était comme programmée pour être la meilleure partout et dans tous les domaines de la vie. Elle devait être la première, la pieuse, la plus polie, la sagesse incarnée. Elle était en quelque sorte conditionnée par les grosses attentes de sa famille, de ses proches et de celles des plus hautes autorités de son pays. On a utilisé l’image de Diary Sow pour redorer le blason de l’école publique sénégalaise qui, faudrait-il le rappeler, continue de perdre de sa superbe. Diary Sow était l’illustration parfaite, sublimée d’un certain renouveau de l’école publique qui ne produisait plus depuis quelques années les meilleurs élèves du Sénégal. Diary Sow était aussi un symbole, un bel exemple pour la campagne de sensibilisation pour l’inscription à l’école des filles, dans une société qui continuait de confiner les jeunes filles aux tâches ménagères. On a sans doute privilégié son orientation vers les filières scientifiques pour satisfaire une politique publique d’encouragement de l’enseignement des matières scientifiques et de surcroît pour les filles. Des prix «Miss maths» ont été distribués çà et là », a écrit xalimasn.com.
Chaque famille doit absolument lire l’article complet «Reviens Diary, tu as ta place parmi nous !»