
« Je t’en prise, lis-moi avec le cœur », écrit Diary Sow au ministre de l’Eau et de l’assainissement Serigne Mbaye Thiam dans une lettre publiée par notre confrère tracts.sn. Il est son parrain depuis qu’il était ministre de l’Education nationale.
« Je suis consciente de l’audace, de la cruauté même de ma démarche. Je sais à quels tourments me livre ma décision, je pressens les conséquences qu’elle va engendrer, qu’elle engendre déjà », écrit la jeune étudiant du Lycée Louis-Le-Grand qui avait quitté la cité, emportant tous ses effets personnels, sans informer ses parents de sa décision d’observer une pause.
Sur les raisons de cette fugue, Siary Sow botte en touche ses performances scolaires, son « incapacité à tenir le coup », la pression, « la folie », « le désir de liberté ». Elle trouve le mot « fugue » inapproprié pour traduire sa disparition soudaine qui a alerté le monde entier.
« Je n’ai pas disjoncté à cause du confinement ou de la prépa. Ma vie était telle que je l’avais voulue, telle qu’il fallait qu’elle soit. Les doutes ? Je n’ai jamais douté de mes capacités ni de ma force. Mon départ n’est pas un aveu de faiblesse », écrit-elle à son parrain.
Lire la lettre de Diary Sow.