Après le lancement en aout 2017 de la pré-collecte participative des déchets domestiques, l’AMGED se donne un nouvel outil de lutte contre la prolifération des déchets biodégradables au sein des ménages.
Les compostières communautaires sont une approche de transformation des déchets par les familles pour en faire du compost utilisable dans un champ ou parcelle communautaire.
« L’avantage de la compostière communautaire réside en ce qu’elle permet aux membres d’une famille de valoriser eux-mêmes leurs déchets biodégradables en compost. Lequel compost leur permet de produire des cultures saines », explique le responsable en charge de l’animation à l’AMGED.
Pour la phase pilote qui s’étale sur près d’un an, l’AMGED a retenus dix sites dont trois chefferies (Foto, Foréké-Dschang et Ndenkop) et le campus « A » de l’Université de Dschang. Ces candidatures ont été sélectionnées, après un appel très fructueux, pour leur pertinence et la motivation qu’elles transpirent.
« La compostière communautaire resserre les liens sociaux entre les membres de la famille. Les membres d’une communauté bénéficiaire s’organisent, détermine leur responsable et fixent les jours de remplissage », précise notre source.
A l’issue de la phase pilote l’AMGED tiendra les éléments caractéristiques et les chiffres pour pouvoir exécuter son programme avec plus d’aisance. Un tableau a été conçu qui permet de collecter les données sur le terrain.
Avec les compostières communautaires, non seulement les ménages transforment leurs déchets en compost, mais surtout la quantité des déchets à collecter par l’AMGED est significativement en baise. Ce qui a une incidence notoire sur les dépenses liées à la pré-collecte au sein des ménages.
Rappelons que le projet de gestion des déchets de la ville de Dschang bénéficie de l’accompagnement financier et technique de plusieurs partenaires dont l’Union Européenne, Nantes Métropole, Gevalor, Era-Cameroun.
Augustin Roger MOMOKANA