
la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans le domaine de la santé au Cameroun
Le Cameroun est un pays à épidémie généralisée dont le niveau de prévalence VIH (3,8% chez les 15-49 ans en 2016) est l’un des plus élevés en Afrique Centrale (Banque Mondiale, 2016). L’évolution de la prévalence certes en baisse ces dernières années est passée de 5,5% en 2004 (EDS, 2004) à 4,3% en 2011 (EDS-MICS).
Le VIH/SIDA se positionne comme l’une des plus grandes menaces sur la santé et le bien- être des populations, dans tous les secteurs d’activités socio-économiques. De plus, les infections opportunistes (IO), notamment la Tuberculose (TB) (39 à 50% de co-infection VIH/TB) sont en nette recrudescence et fragilisent les efforts déjà consentis tout en augmentant la charge (coûts-directs et indirects) des soins. L’épidémie du VIH/SIDA continue d’engendrer des conséquences désastreuses sur les individus et sur les entreprises.
Par rapport à la Tuberculose, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’en 2012, le taux de mortalité par la Tuberculose au Cameroun, en excluant le VIH, était de 29/100.000 habitants, le taux de prévalence toutes formes y compris VIH positives, était de 319/100.000 habitants et le taux d’incidence, incluant aussi les cas VIH positifs était de 238/100.000 habitants.
En ce qui concerne le paludisme, selon le rapport mondial 2017 (OMS), le Cameroun compte parmi les dix pays les plus touchés par le paludisme dans le monde, contribuant à hauteur de 3% au pourcentage de la mortalité de toute la planète. Le paludisme constitue le quart des consultations dans les formations hospitalières.
En contexte de mobilité croissante et de développement rapide des pôles économiques, personne n’est plus totalement à l’abri des maladies infectieuses telles que le VIH, la Tuberculose, et le Paludisme. Le nombre de personnes touchées par le VIH/SIDA, la Tuberculose (TB) et le Paludisme ne cesse de croître, affectant par ses effets négatifs les familles, les entreprises et le monde dans son ensemble.
Le VIH, la Tuberculose et le Paludisme affectent la main d’œuvre des entreprises, augmentent le taux d’absentéisme sur le lieu du travail, avec pour conséquence la baisse de la productivité et l’augmentation des dépenses liées à la santé.
Face aux défis planétaires provoqués par les pandémies sus-évoquées, les entreprises doivent rapidement prendre leurs responsabilités sociétales, au risque de se voir empêtrées dans un gouffre financier perpétuel du renouvellement fréquent de leurs ressources humaines, à cause des décès fréquents, dans leurs effectifs et à terme, de se voir disparaître de la scène économique.
Afin d’aider les entreprises à répondre efficacement aux défis majeurs auxquels elles sont confrontées du fait des répercussions néfastes des 03 maladies que sont le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, sur la santé du capital humain et de la productivité de l’entreprise, il est devenu urgent d’intégrer les préoccupations liées au VIH, à la Tuberculose et au Paludisme, dans toutes les démarches RSE des entreprises au Cameroun.
Face à ce constat, le Groupement de la Filière Bois au Cameroun (GFBC) a confié au cabinet Afrique RSE une étude relative à l’élaboration du guide d’intégration de la Tuberculose, du VIH/SIDA et du Paludisme dans les programmes / démarches RSE des entreprises (Guide sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans le domaine de la santé au Cameroun).
Ce guide RSE santé au Cameroun sera présenté lors d’une réunion de haut niveau avec le Ministre de la Santé, celui du Travail et de la Sécurit é Social ainsi que celui des PME, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, les organisations patronales et le top management des entreprises.
Les entreprises camerounaises, qui souhaitent partager dans le guide RSE santé leurs bonnes pratiques en matière de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose sur les lieux de travail sont invitées à contacter Thierry Téné par mail : thierry.tene@ia-rse.com
Thierry TENE, Directeur de Afrique RSE