
Guy Mathurin NGUEZET est le directeur de publication du journal en ligne bafou.org. Notre reporter est allé à sa rencontre dans la perspective d’un important événement que bafou.org organise le 29 avril 2017 à Yaoundé. Dans cet entretien, le DP parle du Dîner-débat, mais du journal qu’il a créé depuis 2009 et qui est aujourd’hui cité comme une référence dans le paysage médiatique camerounais où le pur player est encore un oiseau rare.
Pouvez-vous présenter bafou.org à nos lecteurs ?
Déjà merci M. le DP (Directeur de publication, ndlr) de Sinotables.com pour cette collaboration qui a toujours existé entre Bafou.org et votre journal. Cela dit, Bafou.org est une tribune de communication en ligne, c’est-à-dire qui publie à travers internet, et donc la ligne éditoriale porte sur la promotion de la culture, du développement durable et de la bonne gouvernance. Cette tribune est opérationnelle depuis Février 2009.
La journée du 29 avril est spéciale pour votre journal. De quoi s’agit-il ?
Il faut dire que régulièrement, en plus des publications dans le site web www.bafou.org, nous organisons des rencontres qui donnent l’occasion au public de nous connaitre et de savoir comment fonctionne un journal en ligne. C’est souvent l’occasion pour l’équipe de rédaction de recevoir les critiques et les remarques des lecteurs. La particularité de cette journée du 29 avril 2017 réside à plusieurs niveaux. C’est la première fois que Bafou.org organise un forum à Yaoundé qui abrite pourtant son siège. Aussi les thèmes choisis pour ce jour nous semblent d’actualité surtout quand on sait qu’il a fallu de peu pour qu’on en vienne à une situation critique entre le clergé de Bafou et les autorités traditionnelles. Certes la sérénité est revenue, mais il nous semble important d’échanger car ces structures sont appelées à vivre dans un même environnement.
Quel message bafou.org voudrait-il faire passer à travers le dîner-débat sous le double thème « La spiritualité en pays Bamiléké : Cas du groupement Bafou » et «La place de la femme dans la tradition Bamiléké : le cas du Groupement Bafou ».
Le plus grand message est de faire connaître Bafou.org et ses services dérivés, tout en relevant le grand rôle que joue la femme dans nos traditions, bien sûr dans notre posture de promoteur culturel, nous voulons aussi relever la valeur intrinsèque de nos traditions, de nos croyances.
Où est-ce que ces manifestations vont se tenir ?
Ce Dîner-Débat couplé à une grande animation culturelle aura lieu à Yaoundé, au foyer culturel Nzinkop, non loin de la Paroisse St Marc de Biyem-Assi Stade.
Qui Peut prendre part à ce dîner-débat ? Quelles sont les conditions de participation ?
Tout le public y est convié, il est vrai que nous sollicitons un soutien auprès des bonnes volontés de tout bord, mais ceci ne conditionne aucunement l’accès. On dit chez nous que s’il y a pour un il y a pour deux. Nous avons aménagé des espaces de communication payante pour les annonceurs, avant, pendant et après le dîner-débat.
En dehors du dîner-débat, quelles sont les autres articulations de cette journée spéciale du 29 avril?
Nous avons tantôt parlé de l’animation culturelle avec cinq grands groupes de danse : Samba Melouong, Ndedong Menkem Sa’a, ako’oh Zang, Ntioh Mo’oh Sob Menglah. Vous savez qu’avec la présence du Roi des Bafou, Na’ah-temah Fo’o Ndong Victor KANA III, ses pas de danse magiques deviennent pour beaucoup un point de curiosité.
Le Pr GUIMDO DONGMO Bernard en acceptant de présider le comité d’organisation de cet événement montre déjà l’importance que Bafou.org revêt aux yeux de beaucoup car, quand on sait combien ce professeur agrégé de Droit public est surchargé par les cours dans les universités et les consultations internationales, on se félicite d’être entrain de faire œuvre utile.
Qui sont les personnalités attendues à cette grande manifestation ?
Il faut dire que ce dîner-débat placé sous la haute supervision du Roi des Bafou est parrainé par des personnalités qu’on ne présente plus : Ministre Fo’o Nkong-ni Dr FOGUI Jean Pierre, qui a fait de la promotion de notre culture un plaidoyer et nous suivons très fièrement ses pas ; Assa’a Nwelah MOUAFO Louis Marie, il a le mérite d’avoir implémenté très majestueusement le concept du festival culture Bafou Lemoû, qui est désormais très copié dans beaucoup de groupements de l’Ouest Cameroun ; Mefo NGUOGHI Jeannette, PCA du Musée des Civilisations de Dschang, elle constitue à elle seule une grande bibliothèque culturelle ; Ma’a Nzemieh KOGEDI Nicole Solange, PDG de société, son amour pour ses origines, seule femme à avoir présider les forces vives Bafou et Sob DONGHO DONGMO Thierry, Directeur des Opérations de SOCAMIT Oil, il soutient cette tribune depuis les premiers heures.
A côté des personnalités citées plus haut, nous avons déjà la confirmation de la participation de plusieurs chefs de 3e degré de la Menoua qui feront le déplacement de Yaoundé. Le reste, nous gardons la surprise pour les participants.
Il y a quelques années, vous êtes allés célébrer le Cinquième anniversaire de Bafou.org à Douala. Pourquoi ? Alors que l’on se serait attendu que vous commenciez par Yaoundé qui est le siège de votre journal.
Ce journal se lit partout à travers le monde, donc le lieu pour nous est accessoire car un peu avant la célébration du 5e anniversaire, nous avons organisé des cérémonies similaires à Bertoua et à Bamenda.
Quel est le bilan que vous pouvez esquisser de votre journal huit ans après sa création ?
Globalement nous pouvons nous féliciter déjà d’avoir tenu le pari jusqu’à ce jour, certes rien n’est acquis, seule l’endurance et le sérieux dans le travail comptent. Le bilan est positif si on s’en tient à la courbe toujours croissante du nombre de lecteurs.
Parlez-nous des difficultés auxquelles vous faites face dans cette entreprise.
La facilité est à craindre, surtout que ce qu’on acquiert sans effort repart aussi facilement. Les difficultés sont de plusieurs ordres : matériel, technique, financier, etc. Mais le côté exaltant de ce noble métier nous donne la force et le courage de faire face, autant que nous le pouvons aux différents obstacles.
Quel message voulez-vous passer à nos lecteurs ainsi qu’aux vôtres qui liront cet entretien?
Nous savons que le taux de couverture d’internet au Cameroun reste très faible, en plus nous savons que tout ce qui est nouveau fait souvent peur à beaucoup, surtout que la paresse et la facilité caractérisent une bonne partie des jeunes qui devaient pourtant s’approprier les technologies de l’information et de la communication. Le message que nous pouvons adresser à nos lecteurs serait de les inviter à faire de l’économie numérique non plus une vue de l’esprit, mais une réalité.
Je vous remercie, Monsieur le Directeur pour votre disponibilité.
J’exprime toute ma reconnaissance à Monsieur le DP de Sinotables.com, M. Augustin Roger MOMOKANA, souhaite que cette collaboration perdure afin qu’un jour nos deux tribunes soient aussi citées en référence dans le monde. Je vous remercie.
Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA