
La transformation sur place des matières premières agricoles et minières est un véritable challenge dans la cadre de la politique de mutation de l’économie africaine dépendante de l’extérieur. Car elle offre à nos États les possibilités de créer des emplois, de disposer des devises, de participer au marché mondial avec plus d’assurance et de respectabilité et de dicter sa loi dans la cadre de la politique de l’offre et de la demande.
République démocratique du Congo, République de Guinée et la République du Mali viennent gonfler la liste des États africains qui ont enfin de raffiner leur or sans plus passer par les puissances colonialistes occidentales.
« La valorisation sur place de certaines substances minérales en produits semi finis et finis afin de créer le maximum de valeurs ajoutées », indique un décret du président de transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya.
Ainsi l’option de raffiner cette matière première participe de la bonne gestion des ressources, de leur maitrise, et de la volonté affichée des autorités de ces pays d’accroitre les recettes, avec la détermination de lutter contre le trafic illicite et le pillage des ressources du sous-sol.
Également, cette option permet au pays de diversifier ses partenaires et de disposer de la liberté de faire affaire avec le mieux disant sur un marché où la demande est en forte croissance.
Plus loin, le raffinage de l’or permet aux pays concernés de disposer des devises pouvant leur permettre de décider lorsque cela leur plairait de contacter négocier le cours de leurs devise, de battre monnaie s’ils le souhaitent.
Il s’agit pour les pays africains de profiter de la montée des tensions en occident pour accélérer le processus d’industrialisation de nos pays. L’utilisation raisonnée et rationnelle des revenus d’or pourrait aider à financer la politique industrielle des États.
Mais pour véritablement tirer profit de ce raffinage de l’or sur le continent la nécessité de lutter contre la corruption, de la contrebande, de l’exploitation artisanale non contrôlée, la création d’une chaine complète s’imposent.
Augustin Roger MOMOKANA
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