
« 55 milliards pour 52 pays? Quel pays africain ne peut pas produire 1 milliard de $ pour son propre développement? » Questionnement de @Jules Julamou.
L’Afrique doit saisir sa chance face à tous ces partenaires qui lui font la cour. Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso que Joe Biden a snobé sont conscients qu’ils peuvent désormais prétexter de cette situation pour revoir leurs rapports de coopération avec les États-Unis.
Le destin de l’Afrique peut changer positivement à partir de cet instant où le conflit russo-ukrainien redessine la carte géopolitique mondiale.
Pourvu que nos États prennent conscience de leurs potentialités et opèrent des mutations nécessaires sur les plans éthiques, démocratiques, managériales. Sans quoi aucun progrès n’est possible.
Chaque grande puissance a mis en place ou réactivé son sommet avec l’Afrique ? Il ne s’agit pas d’occuper une place privilégiée dans la coopération avec les pays du Continent plus que de chercher à freiner l’expansion de ses concurrents sur notre continent.
La France, la Russie, la Turquie, la Chine, Les États-Unis, la Grande Bretagne et bien d’autres espèrent pouvoir ainsi se neutraliser dans le ring Afrique ; et doper leurs affaires, à travers un semblant d’attention à l’égard nos États.
Face à un tel remue-ménage, l’on pourrait se demander ce que ces puissances apportent de concret à chacun des 52 États africains pour soutenir son développement. Rien de précieux si ce n’est accueillir, héberger et nourrir gratuitement nos différentes délétions.
Rien d’important puisque, si l’on s’en tient au cas le plus récent qui est le Sommet États-Unis -Afrique, l’on verra que l’enveloppe (1 milliard dollars?) destinée à chaque invité est bien plus maigre qu’espérée et ne méritait pas de provoquer le déplacement de tout un chef d’État avec les exigences protocolaires que cela nécessite.
« Les besoins liés au développement du secteur spatial en Afrique restent nombreux et pressants. A l’heure actuelle, les capacités des pays disposant d’un satellite sur le continent ne peuvent pas permettre une couverture optimale de l’ensemble des besoins de nos populations, et même de nos gouvernements.(…) conquérir l’espace me semble être à la fois une opportunité et un impératif. Dans cette dynamique, la coopération avec des pays partenaires qui ont une avance dans ce domaine est primordiale. »
Paul BIYA a passé le vrai message de l’Afrique aux USA et à travers eux à toutes les autres puissances. Les sommets X-Afrique n’apporteront rien au continent tant qu’ils ne s’articuleront pas entre autres sur les transferts de technologies, la restructuration des politiques internationales, la nécessaire restructuration des grandes organisations que sont les Nations Unies et la FIFA pour repartir sur de nouvelles bases fondées sur l’équité, l’égalité et la justice républicaine.
En attendant, les dirigeants africains continuent, pour des raisons qui leurs sont propres, de se détourner des possibilités qu’ils ont de lever les fonds intérieurs pour financer le développement des Etats. Ils préfèrent se ruer vers des pays qui malgré le fait qu’ils soient en difficulté trouvent un stratagème pour laisser paraitre leur aisance.
Ces miettes qu’ils distribuent aux États africains ne sont pas des offrandes comme cela se dit dans la rue, mais des fonds qui reposent sur une contrepartie dont la nature dépend de chaque État bénéficiaire.
A l’allure où vont les choses, il n’est pas exclue d’assister prochainement à un Sommet Ukraino-Africain. Ouvrons bien nos yeux, nous constatons que les États-Unis ont convoqué les Africains sous le manteau de la concurrence avec la Russie et la Chine.
Augustin Roger MOMOKANA
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