
« Si nous dépendons de nos chefs d’État et que nos chefs d’État dépendent des institutions bancaires, alors nous dépendons des banques » : Napoléon Bonaparte.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 07 octobre 2021.
Napoléon Bonaparte avait lu l’avenir de l’humanité dans une boule de cristal. Un avenir de dépendance de l’individu aux institutions qu’il a lui-même mis sur pied. Cette dépendance s’est renforcée au fil du temps, contribuant à créer un grand fossé entre les pays industrialisés et les pays pauvres.
La dépendance dont parle le roi de la France s’est faite plus actuelle avec, d’une part l’institution et la superpuissance des institutions financières internationales dont le fameux Groupe de la Banque Mondiale, d’autre part le développement de l’économie industrielle qui s’impose aux consommateurs.
Avec la pandémie de la covid-19, les Africains doivent avoir compris l’adage selon lequel « la main qui donne est toujours au-dessus ». C’est dire que le continent doit arrêter de penser que la solution toujours vient de l’extérieur, de l’autre. Nos ancêtres ne se soignaient pas à la quinine. Ils savaient en cas de problème de santé quelle herbe mastiquer pour éloigner le mal. Ainsi le bain chaud, les infusions, les soupes aromatisées, les rites de purification, etc. ont joué un rôle primordial dans la lutte pour le bien-être. Chaque famille doit avoir son petit verger où il pourra trouver des herbes nécessaires pour se soigner en cas de paludisme, de morsure de serpent, de typhoïde, jaunisse, hépatite virale, diabète, hypertension artérielle. Elle devra garder la maison et ses alentours propres. Nous devons également soigner notre alimentation pour éviter le cancer.
Il est aujourd’hui question pour l’Afrique de lutter contre les vaccins imposés. Comment est-il explicable qu’à ce jour la communauté scientifique internationale ne soit pas capable de trouver les vaccins contre le Vih/Sida ? Comment expliquer qu’elle ne peut pas mettre au point un remède au diabète, au cancer alors qu’elle est consciente que ces maladies font des ravages parmi les populations ? Comment admettre que l’OMS soit, comme elle le clame, au service de la population ?
Aujourd’hui plus qu’hier, l’Afrique comme le reste du monde d’ailleurs, est soumis aux vaccins et aux cache-nez occidentaux. Ce vaccin n’est pas aussi efficace que l’artémisia soigneusement préparé. Pourtant la loi du marché nous impose de nous vacciner. Parce que le vaccin contribue à nous maintenir dans l’indigence. Les banques financent les industries pharmaceutiques. Ces industries fabriquent les vaccins que nous consommons en déboursant d’énormes sommes d’argent.
« Pour mieux comprendre l’arnaque qui se cache derrière tout ça il faut prendre une calculatrice : – si le une dose de vaccin contre le paludisme coûte 2000 FCFA et on administre à tous les camerounais, on aura 25 millions d’habitants x 2000 FCFA. Cela coûtera 50 milliards FCFA. » Nous pouvons multiplier des cas comme ceux du vaccin. Si l’on prend l’exemple du cache-nez, c’est pareil.
Ce montant à verser par l’Etat du Cameroun aux fabricants est souvent un emprunt auprès d’une institution financière internationale. Nous consommons un produit, la banque paie à notre place ; et s’impose en retour à notre État par un mécanisme de compensation.
L’Afrique n’avons pas les autorisations nécessaires pour fabriquer ses des vaccins. Des vaccins adaptés à ses organismes. Ce n’est pas qu’elle manque de compétences et des matières premières, ce n’est pas qu’elle est assez pauvre pour construire une usine. C’est parce qu’elle est possédée. Ses dirigeants ont peur de lever la tête. On les a attaché avec les accords internationaux qu’il va falloir rompre et non pas renégocier. Lever les fonds nationaux pour construire une industrie serait la chose la plus aisée qu’un gouvernement puisse entreprendre et réaliser.
Ainsi il est temps et urgent pour l’Afrique de convoquer le patriotisme économique. Cela s’avère d’autant pressant que la technologie 4.0 n’aura pas de pitié pour nos frères qui travaillent dans les industries occidentales. Ils seront au chômage et rapatriés dans leurs brousses africaines comme des malpropres. Que l’on soit dans l’automobile, la pharmacie, la distribution, l’armement, l’humanitaire, ce sont les robots qui feront bientôt le travail à la place de l’Homme. Les quelques postes qui survivront seront aux mains des occidentaux.
Ce qu’il est surtout intéressant de savoir c’est qu’avec le vaccin la probabilité de développer d’autres pathologies devient trop grande. Ne croyons pas que notre santé et notre bien-être sont ce qui préoccupe les firmes pharmaceutiques occidentales. C’est plutôt l’argent à gager. Si nous sommes en bonne santé, ils vont fermer. Quel commerçant accepterait-il de fermer ? Ceci justifie l’évolution du vocabulaire dans le domaine de la santé. On parlait autrefois de patient, aujourd’hui on parle de client. On parlait autrefois de guérir, aujourd’hui on parle de plus en plus de soigner, d’administrer un traitement.
En tout cas et pendant que vous résistez à la vaccination contre la Covid-19, voici Mosquirix (RTS S), le premier vaccin antipaludique qui va être administré en quatre doses : les 3 premières doses espacées de 4 semaines, avant l’âge de 9 mois, et la 4ème dose 18 mois après la 3ème. Il s’agit d’un vaccin qui vient à la rescousse du premier dont le taux de consommation est le plus faible ; quand bien même certains ministres mal vendus se font le plaisir de livrer personnellement leurs collaborateurs à cette redoutable machine de la mort.
Parce que les Africains disent non au vaccin contre la Covid-19, les Occidentaux ont curieusement, en quelques mois, mis au point le vaccin contre le paludisme. Comment cela a-t-il été possible ? N’est-ce pas tout simplement curieux ?
Augustin Roger MOMOKANA