Après Daraba en 2014 (Guinée Conakry) la communauté internationale a choisi Dschang (Cameroun) pour abriter le 2e séminaire international sur le compostage sous le thème « Compostage des bios déchets pour redonner vie à nos sols.»
« Longtemps les déchets ont été considérés comme des rebus qu’il fallait faire disparaître vite. Mais aujourd’hui les déchets sont en voie de réhabilitation dans un contexte d’augmentation du prix des matières premières, de raréfaction des ressources, les déchets sont de plus en plus des gisements ».
La rencontre ouverte mercredi 28 mars 2018 par le préfet de la Menoua, Balungeli Confiance Ebune, regroupe les participants venus de près d’une dizaine de pays : France, Congo, Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso, Togo, Cameroun, Union Européenne, Association internationale des maires francophones (AIMF), Association africaine de l’Eau (AAE), FEICOM, MINADER, GEVALOR, entre autres.
« Qu’il me soit permis de saluer l’exemplarité de la coopération internationale décentralisée Nantes-Dschang qui a permis la tenue du présent séminaire à travers l’étroite collaboration de deux structures situées dans leur territoire : l’association Compostri de Nantes, et l’Agence municipale de gestion des déchets de Dschang», s’est félicité le préfet Balungeli Confiance Ebune.
Le principal enjeu du séminaire de Dschang est le développement et la pérennisation des initiatives de compostage en Afrique, le développement de l’agroécologie et la mise en place du réseau international du type « Composteurs sans frontière » ; mais aussi de plancher sur les nouveaux enjeux du développement durable dont la préservation de l’environnement.
Pour animer le séminaire, des experts de haut vol dont le professeur Marc Dufumier dont l’intervention, ce jeudi 29 mars, porte sur « l’agroécologie et enjeux d’un projet de compostage des biodéchets ». Madame Emmanuelle Bousquet, Vice-président Culture de l’Université de Nantes va mettre à profit le séminaire pour nouer des contacts avec l’Université de Dschang dans la perspective d’une coopération entre cette dernière et l’Université de Nantes sur les thématiques dont l’organisation des communes, la politique des communes, la culture.
Après la cérémonie protocolaire d’ouverture, les participants ont eu droit à la présentation d’un état des lieux des expériences de compostage en Afrique, notamment les cas de Dschang, Lomé, Bouaké et Nantes.
Selon Madame Marie Hélène Nedelec, Vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la coopération, « en Nantes Métropole la gestion des biodéchets s’inscrit dans la feuille de route sur la transition énergétique. Il est écrit le développement de nouvelles filières de valorisation de déchets comme étant un enjeu important ».
Augustin Roger MOMOKANA