
La regretté Christelle Alisson Mekamwe
Le Musée des civilisations est une institution muséale révolutionnaire en ce sens qu’il présente en un même lieu tout le Cameroun, l’histoire et les différents peuples. 200 jeunes Camerounais de l’Eglise Evangélique du Cameroun sont récemment visité ce musée, dans le cadre d’une activité de détente mais d’éducation.
Madame Mekamwe Alisson Christelle nous présente le musée des civilisations dont elle est la directrice depuis deux ans.
Vous accueillez aujourd’hui une colonie géante de visiteurs au Musée des civilisations. Dites-nous, qui sont-ils et d’où viennent-ils ?
Ce sont les jeunes du culte d’enfants de l’Eglise évangélique du Cameroun, région synodale de l’Ouest et précisément de la ville de Bafoussam. Ils ont fini les activités de l’année et il faut libérer les enfants pour qu’ils puissent aller en vacances. Donc ils sont là entrain de clôturer leur année. Et dans les activités de clôture ils ont prévu une visite au musée des civilisations.
Combien sont-ils et comment vous organisez-vous pour accueillir une colonie aussi géante ?
Ils sont pratiquement 200 jeunes et pour les accueillir nous avons mobilisé toute l’équipe du musée des civilisations. Moi-même la directrice je suis directement impliquée. Parce que le parcours de l’exposition devient étroit dans ce cas, il faut prendre en moyenne 30 enfants par circuit et là ce n’est pas du tout facile. Mais en plus de notre personnel nous avons fait appel à trois moniteurs du culte d’enfant de l’église évangélique de Dschang pour nous accompagner.
Comment est-ce que dans ce cas vous adaptez votre discours d’interprétation afin de faire saisir la pertinence du parcourt à ces jeunes qui découvrent le musée pour la première fois ?
Il faut dire que nous sommes généralement obligés d’adapter le discours par rapport au type du public que nous avons en face. Avec les adultes on va plus en profondeur, tandis que pour les enfants il y a des points sur lesquels nous allons beaucoup insister. Pour cette deuxième catégorie on vise beaucoup plus la sensibilisation au patrimoine. On essaie d’insister sur la sauvegarde, la valorisation, ce que ce patrimoine représente pour les jeunes et ce qu’il représentera pour les générations futures.
Présentez-nous brièvement le musée des civilisations.
Le Musée des civilisations est un centre d’interprétation des différentes civilisations que nous avons au Cameroun. Il a donc pour mission de sauvegarder et de valoriser le patrimoine culturel camerounais.
De nombreux citoyens de Dschang ne connaissent le musée des civilisations que de nom, du moins ils ont déjà aperçu ce gigantesque bâtiment. Quel message leur adressez-vous dans le but de les inciter à le découvrir ?
Je dois tout simplement leur dire que le musée des civilisations est ouvert à tout. Il n’est pas réservé à une classe particulière. Chaque camerounais doit pouvoir le visiter afin découvrir la diversité du patrimoine culturel du Cameroun.
Le musée est ouvert tous les jours et je convie tous les jeunes Camerounais à la visiter, même s’ils n’ont pas assez de moyens comme certains le diraient. J’ai souvent du plaisir à laisser visiter le musée aux enfants, surtout ceux qui manifestent la volonté.
Que nous présente le parcourt lorsqu’on s’engage à découvrir effectivement ce musée ?
Le parcours développe six thématiques. On a d’abord l’histoire du Cameroun qui présente les premières traces d’occupation grâce à l’archéologie. Elle s’étend jusqu’en 2010, date de l’ouverture du musée. C’est tout une étape, c’est-à-dire l’archéologie après la période préhistorique telle l’âge de la pierre, l’âge du fer, l’âge de la terre cuite. Ensuite on a les contacts avec les puissances européennes qui va être marqué par le commerce sur les côtes camerounaises, en suite la traite négrière ; après le protectorat, le mandat et la tutelle, et le processus de décolonisation. Après on aura toute la démarche mise sur pied pour développer le Cameroun jusqu’en 2010 date d’ouverture du musée. Après cela nous développons les quatre grandes aires culturelles du Cameroun, c’est-à-dire les peuples de la forêt, les peuples côtiers, les peuples soudano-sahéliens, et les peuples du grassfield. Au niveau des aires culturelles on présente les migrations, le peuplement, l’organisation politique, économique, sociale et culturelle de ces peuples-là.
Prenons par exemple l’aire culturelle Sawa, qu’est-ce que nous aurons comme découverte au Musée des civilisations ?
Au niveau de l’aire culturel Sawa, comme partout ailleurs d’ailleurs, nous présentons l’occupation du territoire, l’organisation cultuelle et culturelle, etc.
Propos recueillis par Momokana Augustin Roger
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