
Un homme de la rue est généralement un quidam sans fonction ni titre à défendre encore moins un poste à conquérir. Il est trop émotif pour comprendre comme moi que les discours changent les choses en tyrannie mieux que les marches et les grèves.
Un homme de la rue réalise l’immensité de son ignorance et n’a pas peur de se tromper. Il échange avec n’importe qui au passage et accepte que son raisonnement passe au crible de la critique. Moi, je ne suis pas un homme de la rue, ce que je dis doit être pris pour argent comptant.
Non, je ne suis pas un homme de la rue, je ne me frotte pas à n’importe qui. Je n’ai pas de temps à perdre comme Socrate dans les rues d’Athènes pour discuter avec des ignorants.
Je ne suis pas un homme de la rue, je préfère parler des choses de la rue loin de ces gens pour éviter de me mêler à la fange. Je suis un analyste pertinent sur des questions politiques de la rue. D’ailleurs, j’ai de nombreux travaux là-dessus. Aka ! Est-ce que j’étais alors obligé de faire la rue pour rédiger sur les hommes de la rue ?
Je ne suis pas un homme de la rue. J’aime mieux être identifié dans la rue au passage (les rares moments où je vais à pied) et acclamé par des jeunes qui crient « grand prof ». ça me suffit. Je suis donc un « intello le feu sort » que vous n’allez pas mettre « dans la sauce ».
Dis donc chacun choisit son couloir
Christian Fouelefack