
« Foi et traditions bamilékés », sous-titré « Repenser l’inculturation au regard des freins à la christianisation », est le dernier ouvrage en date de Jean-Baptiste DJOUMESSI. Il est édité par les Éditions Schabel.
Ce livre de 236 pages en 8 chapitres, riche d’une annexe de plus de 10 thèmes, a été préfacé par l’abbé Merlin TSAKEM qui en dit « en parcourant ce chef-d’œuvre(…) je me suis senti profondément interpellé sur la manière et les méthodes d’évangélisation que propose l’auteur de cet immense ouvrage. »
En effet, « Foi et traditions bamilékés » est analyse critique des considérations et des applications de la foi dans l’environnement traditionaliste africain où le culte du baptême bouscule et veut embraser les cultes ancestraux. Parce qu’il est question de réussir, au-delà de l’inculturation, l’universalisation des rites.
Tout lecteur qui entre dans « Foi et traditions bamilékés » dans la perspective de la religion chrétienne n’en tirera pas grand-chose. Il est absolument nécessaire d’y voir également un livre d’anthropologie culturel, de sociologie et d’histoire.
Le livre est digeste, même s’il est rédigé dans une langue complexe par endroit. Au-delà de tout, l’impertinence du vocabulaire pour le « non-initié », la phraséologie non linéaire avec des fluctuations agaçantes sont des défis qui attendent le lecteur. Les chapitres 4,5 et 6 sont à lire absolument. Ils symbolisent l’âme du bamiléké traditionaliste.
Jean-Baptiste DJOUMESSI n’est pas un auteur inculte. Sa casquette de prince Foréké-Dschang, doublé à son statut de chrétien catholique engagé lui ont permis de réunir des arguments suffisamment objectifs et pertinents pour s’autoriser une réflexion aussi consistante sur ce qu’il appelle « l’union ou fédération des rites ».
Augustin Roger MOMOKANA