La journée du 3 mai consacrée, dans le monde, à la liberté de la presse est une occasion pour rappeler ses principes fondamentaux, pour évaluer la liberté de la presse à travers le monde, défendre l’indépendance des médias et rendre hommage aux journalistes qui ont été atteints dans l’exercice de leur profession.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, les éditeurs de la presse numérique au Cameroun ont deux choses à demander aux pouvoirs publics :
La première chose, c’est que soit adoptée une réglementation spécifique au média numérique dans l’objectif de reconnaître les efforts et le rôle qu’ils jouent dans l’éducation, la formation, l’instruction et le divertissement des populations.
La seconde chose, c’est d’accorder à la presse numérique la même considération qu’ils accordent à la presse écrite et à la presse audio-visuelle. Car il est indéniable que, malgré les discours contre les médias sociaux, il est à reconnaître que la presse numérique demeure un média à part entière, avec quelques fois plus d’avantages que les médias traditionnels. Elle est parfois un multimédia, dans la mesure où certains associent le son, l’image et le texte. Ce qui rende l’information plus dense et plus équilibrée dans son traitement.
Il n’est pas admissible que certaines autorités administratives et politiques confondent le média cybernétique aux réseaux sociaux. La presse, qu’elle soit écrite, audiovisuelle, numérique, s’exerce sur la base d’un code d’éthique et de déontologie universellement reconnu par les Etats et les corporations des journalistes et les organisations internationales spécialisées.
En cette journée du 3 mai, nous avons une pensée pour tous les journalistes, dont Mancho Bibixy, victimes de l’exercice de leur profession. Et nous voulons encourager toutes les organisations des journalistes à se mobiliser davantage pour le respect de leurs droits et les engageons à assumer leurs devoirs avec dignité, professionnalisme, loin de toute tentative de manipulation, de l’esprit de revanche ou de concussion.
Depuis Windhoek 1991, la liberté de la presse a connu une avancée spectaculaire dans le monde. Mais la presse semble de plus en plus menacée, parce que concentrée entre les mains des lobbies économiques, politiques ou philosophiques. Ces chaînes doivent être brisées ; mais cela semble de plus en plus difficile car, à ce moment se poserait, sérieusement, le problème de financements des médias.
Dans tous les cas, la presse, dans toute sa composante, est un vigile qui surveille, contrôle, dénonce ou magnifie les actions négatives ou positives de la vie locale, régionale ou nationale.
Augustin Roger MOMOKANA