« La meilleure façon de faire la guerre pour anéantir un État, ce n’est pas d’utiliser les chars et les missiles ; mais de détruire son système éducatif. »
L’auteur de cette affirmation n’est pas nommé, son relayeur est un congolais du nom de Louis MUTANGA. Il est défenseur des droits de l’Homme, chercheur et expert local en résolution des conflits.
Quand on assiste à la course-poursuite à laquelle se livre le gouvernement camerounais et les enseignants regroupés au sein du collectif OTS (On a Trop Souffert », il est bien loisible de s’inquiéter de l’avenir du Cameroun avec un système scolaire frelaté. Un système éducatif doit refléter les ambitions de l’Etat. Ainsi, si un État a une politique gangrenée, son système éducatif prendra un sérieux coup dès lors qu’il sera soumis aux variations sentimentales et « humeuristiques » des décideurs.
Le système éducatif camerounais (sous-système anglophone et sous-système francophone) n’a jamais cru devoir s’asseoir pour élaborer un système propre qui s’appuie sur la vision politique, économique, scientifique et culturelle du Cameroun. Y compris à l’heure où les dirigeants fondent leur action sur la perspective de l’émergence à l’horizon 2035.
Un certain effort est fait pour le maintenir système marqué par clochardisation de l’enseignant, la criminalité généralisée des élèves sur les enseignants d’une part, et sur d’autres élèves d’autre part. Le moment est plus que jamais idoine pour opérer une révolution de ce système calqué sur un modèle en déphasage avec les réalités et les perspectives vantées par les politiques.
Ce inertie corrompt les esprits et laisse des séquelles sur la société toute entière. De sorte que le malaise devient plus pesant, généralisé. Ce qui surprend est que cet état de chose ne nous est pas imposé de l’extérieur, mais il est le fait d’une volonté politique des dirigeants qui investissent d’énormes sommes d’argent dans les jeux que dans l’éducation.
Pour paraphraser un internaute, les systèmes éducatifs africains dressés à la religion du jacobinisme n’ont pas les solutions pour les défis d’aujourd’hui et de demain.
Augustin Roger MOMOKANA
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