Lorsqu’il arrive au tribunal, Ernest Ouandie, le dernier Chef des Nationalistes camerounais a déjà été torturé sous la direction personnelle de Jean Fochive, le puissant patron des Services de police…
Un bataillon d’hommes armés l’accompagnent et l’entourent, il constitue sa défense, ses avocats donc Maitre Jacques Vergès, n’obtiendrons pas le Visa d’entrée au Cameroun. ..Ernest Ouandie refusera l’avocat commit par l’état sachant être condamné d’avance, il ne répondra plus que par parabole puis refusera de se défendre. ..
Le 15 Janvier 1971, il est exécuté à Bafoussam par un peloton de l’armée camerounaise, puis achevé de deux balles à la tempe par un officier français.
Matinée ensoleillée, des soldats camerounais du peloton d’exécution s’alignent, non loin, un groupe d’officiers français en uniforme observent, les populations de la ville de Bafoussam et des villages environnants ont été déplacées par l’administration pour assister à l’exécution, même les enfants ont été sortis des écoles pour vivre cette journée mémorable…
Le Peloton exécute en premier les acolytes de Ouandie, Raphaël Fotsong et Gabriel Tabeu (wambo le courant).
Le peloton met en joue le dernier leader indépendantiste…on lui propose de lui bander les yeux, il refuse, il préfère affronter la mort en face, un crépitement d’armes se fait entendre, Ernest Ouandie lance ” Vive la République ! L’histoire jugera ! ” puis s’écroule face contre terre, un officier français se détache de la foule, s’approche de l’agonisant, sort un revolver et lui tire deux balles sur la tempe…
Ernest Ouandie est mort !
(La loi du 16 Janvier 1991 adoptée par l’assemblée nationale du Cameroun lui confère le statut de HEROS NATIONAL
Source photo : Abbas Magnum
Ça fait 47 ans aujourd’hui ! (15 janvier 2018)
Christian ETONGO