Maître MOMO Jean De Dieu, le président du PADDEC et par ailleurs ministre délégué auprès du ministre de la justice, garde des sceaux, dresse le portrait-robot de l’élite intellectuelle africaine. Au lieu de bâtir elle salit ou détruit de leur pays pour plusieurs raisons dont une « dictature féroce et criminelle ».
Le catastrophisme est un syndrome immuno déficitaire acquis qui touche certains intellectuels formatés pour voir et décrire une catastrophe plus virtuelle que réelle dans les pays d’Afrique. Ces intellectuels, généralement établis dans des pays étrangers, n’ont de cesse de transposer ce qui se passe dans leur pays de résidence en Afrique et s’étonnent que la Tour Eiffel ne soit pas encore construite à Yaoundé ni la Statue de la liberté érigée à Douala. Guidés par une telle vue de comparaison matérielle et idéologique, ils ne cessent de répandre des caricatures faussées sur leur pays d’origine.
Cependant, leurs attaques à répétition déteignent sur l’image du pays sur la scène internationale où ils usent et abusent de leur aura scientifique pour faire passer leurs réflexions critiquables voire déformées, pour des vérités scientifiques.
Ces gens-là décrivent leur pays comme étant une dictature féroce et criminelle, un enfer sans aucune liberté ni éducation, sans infrastructures, sans système de santé ni possibilité d’épanouissement. Pourtant ces derniers y sont nés, y ont été éduqués, soignés, logés, nourris et sont finalement partis à la conquête des cimes mondiales de la science à l’étranger, conquête rendue possible par le fait que le système éducatif, à l’exemple de celui du Cameroun est parmi les plus performants du monde. Ainsi, les étudiants Camerounais sont parmi les meilleurs quand ils arrivent à l’étranger, grâce à l’éducation pluridisciplinaire qu’ils ont reçu au Cameroun. Ailleurs, celui qui étudie les mathématiques n’étudie pas forcément la philosophie comme il en est dans le système éducatif camerounais.
La vérité cachée est que ce catastrophisme est né du fait des demandeurs d’asile. Des personnes qui avaient émigré dans les pays occidentaux, à la recherche d’un emploi pour leur mieux-être, et qui n’étaient pas éligibles à l’immigration économique régulière ou qui ne pouvaient pas en payer le prix pour avoir les papiers de résidence leur permettant d’exercer un emploi, ont en désespoir de cause choisi la seule option qui leur permettait de les avoir : la demande d’asile politique. Pour être éligible à celle-ci il faut prouver que le requérant est victime de persécution dans son pays pour ses opinions politiques et qu’il risque la mort dans ledit pays du fait des dirigeants. C’est ainsi que beaucoup de demandeurs d’asile ont fabriqué et fabriquent encore aujourd’hui de fausses pièces pour justifier cette fausse assertion selon laquelle ils seraient persécutés. Et pour faire plus vrai, ils véhiculent d’années en années l’idée de ressortissants des pays pauvres et dictatoriaux qui leur permet d’avoir le précieux sésame.
Habités par cette idée d’un pays sous respiration artificielle, ils deviennent le prétexte idéal et un fonds de commerce de certaines organisations des droits de l’homme. En effet, reconnaitre que les pays producteurs de candidats à l’asile politique sont démocratiques et respectent les droits de l’homme, compromet le business voire l’existence même des Entreprises qui vivent de la générosité publique et des malheurs réels ou irréels amplifiés dans les pays pauvres auxquels la mission civilisatrice doit être exercée.
A ce stade posons-nous une question pertinente: pourquoi ces pays-là encouragent et investissent dans le business de l’asile? Est-ce pour dépeupler l’Afrique? Pour lui voler ses cerveaux et entraver son décollage industriel? Réfléchissons-y sérieusement puisque nous ne sommes pas dupes de leurs plans d’appauvrissement de l’Afrique.
Le mal est d’autant plus grand que cette attitude irresponsable de certains demandeurs d’asile a fini par déteindre sur certains intellectuels, qui, pour des raisons politiques ou de mobilisation politique, utilisent l’argument des catastrophes pour retourner le peuple contre ses dirigeants, à défaut susciter l’intervention étrangère pour éliminer leur adversaire politique au pouvoir, faisant ainsi parfois le jeu des prédateurs internationaux à la recherche du lucre.
Cette façon de brader la souveraineté de leur pays à travers divers appels à l’intervention internationale est contradictoire avec le soi-disant esprit patriotique de ces intellectuels catastrophistes.
LE ROLE ATTENDU DE L’INTELLECTUEL AFRICAIN
L’intellectuel, de par son ouverture d’esprit et sa capacité à décrypter les phénomènes et faits de la société, se basant sur la somme des savoirs qu’il a emmagasiné pendant ses années d’instruction et de Recherche, est censé être celui qui met ses compétences au service de la Cité, du politique, afin d’éclairer le gouvernant pour le service du peuple, du pays et du mieux-être pour tous. Il est le ciment qui soude le peuple et ses dirigeants vers l’objectif commun de développement et d’épanouissement. L’intellectuel est un témoin privilégié de l’histoire du présent qu’il sera chargé de consigner, de décrypter pour les vivants et transmettre aux générations futures. Ainsi un intellectuel qui ne met pas sa science ni son savoir au service de sa société est comme une branche morte sur un arbre vivant.
A l’ère de la globalisation et du choc des cultures, l’intellectuel n’est certainement pas celui qui dévoie sa culture, pourfend son pays et vend la fierté de sa société à d’autres sociétés, qu’il croit à tort supérieure. Il n’est pas celui qui se spécialise dans la critique subjective, le dénigrement permanent de sa société et des autorités qui bâtissent son pays. Chaque société est pensée par ses intellectuels, ainsi en est-il de la société occidentale où les gouvernants, s’inspirent des penseurs tels que Jean Jacques Rousseau, John Locke ou Montesquieu, qui ont théorisé des modèles de structuration et de gestion de la communauté auxquels adhère leur peuple.
L’Afrique souffre de cette intelligentsia qui s’est écartée de sa tâche première, celle d’accompagner son peuple et ses dirigeants vers le mieux-être. Le Cameroun n’échappe pas à ce syndrome qui touche une partie de son élite intellectuelle, et qui agit comme une gangrène, un syndrome qui pousse l’intellectuel, très souvent orienté politiquement, à confondre son rôle de lumière, d’analyste et de proposant, en tant que dépositaire des savoirs, avec celui d’activiste politique, très souvent antisystème, qui peint tout en noir et milite pour la révolution, le renversement des dirigeants, même au prix d’une intervention étrangère que l’on sait intéressée, sans vergogne et responsable d’énormes dégâts collatéraux comme nous le rappelle tristement le malheur libyen.
Ce syndrome pousse l’intellectuel à voir la catastrophe partout et en tout, sans jamais évoquer ni apprécier les efforts que font les dirigeants de leurs pays, avec le peu de moyens matériels dont ils disposent. Ce syndrome du « catastrophisme » désigne ces intellectuels qui vont jusqu’à conceptualiser des contres vérités sur leur pays afin de susciter à la fois la colère du peuple contre les dirigeants et l’intervention étrangère pour « sauver le pays du gouffre dans lequel il sombre ».
Or l’intellectuel africain, compte tenu de la géopolitique mondiale doit être FORCEMENT MILITANT d’une Afrique souveraine, libre et fière.
Est-ce faire œuvre utile que de contester les actes des gouvernants de son pays à tout moment ou de dénigrer son pays auprès des puissances étrangères ? Qu’est-ce qui fait dire à certains que nous aurions une démocratie de façade et que les dirigeants ne sont pas précisément la volonté d’un peuple souverain qui a choisi de garder les mêmes pendant autant de temps qu’il lui plaira ? Qu’est-ce qui autorise certains intellectuels à penser que l’alternance au sommet de l’Etat est un mal et non un choix du peuple souverain qui s‘accommode de cette stabilité en lieu et place d’une aventure incertaine sinon périlleuse ? En définitive qu’est-ce qui les autorise à croire qu’ils sont la voix d’un peuple qui ne les a pas mandaté et qu’ils qualifient, sans le consulter, de misérable à partir de leurs bases arrières et de leurs palaces en terre étrangère?
#JDDM, #Momojeandedieu,#Fo’o #Fo’o Dzakeutonpoug