Aujourd’hui nous vous proposons notre troisième et dernier épisode de l’analyse de Maurice NGUEPE sur le Centre Climatique de Dschang. Il est d’exhorter l’Etat à réhabiliter ce fleuron du tourisme international dans la région de l’Ouest.
Le Centre climatique de Dschang n’a donc jamais été rien d’autre qu’une autre chefferie traditionnelle camerounaise, mais une chefferie aux lignes droites, aux murs peints et à la pelouse verdoyante à perte de vue. Tout ceci vient confirmer la nécessité de préserver nos modèles traditionnels de développement en les inscrivant dans la modernité. En effet, en construisant le centre sous le modèle existant sur place, les Européens ont donné la preuve de la qualité de la morphologie de notre architecture et confirmé son adaptabilité aux conditions du relief.
C’est ainsi que des modèles vivants témoignant de la reprise moderne de ce modèle architectural traditionnel ont émergé entre temps. Notons par exemple le centre climatique de Bandjoun. Notons aussi ce joyau architectural dénommé «La Vallée de Bana» avec sa grande maison centrale autour de laquelle s’élèvent une vingtaine de maisons aux toits coniques, une pelouse et des lumières qui, by night comme by day, tutoient le centre climatique de Dschang.
Vue du Centre Climatique de Dschang #Tourisme #hébergement #architecture #Dschang pic.twitter.com/KGiogmyGOt
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) October 17, 2022
Mais aujourd’hui, le centre a perdu de sa connotation coloniale et le pont du plaisir est devenu une propriété de la municipalité qui l’utilise à des fins sportives. Au final, le centre climatique de Dschang partage, avec La Vallée de Bana et le centre climatique de Bandjoun, le statut d’établissements hôteliers. Pourtant, la beauté que ces établissements renvoient d’eux-mêmes et l’origine traditionnelle de leur conception et de leur élaboration en font des exemples à multiplier dans le cadre de la construction des logements sociaux et de la modernisation de nos chefferies. En construisant les logements sociaux sous ce modèle, le Cameroun se présentera aux yeux du monde sous un nouveau jour, avec une face particulière et un style exceptionnel. Et, progressivement, on tendra vers le modèle encore plus futuriste incarné par les Suites de Boracay à Monaco (2007) dont les résidences entourant le bâtiment central s’élèvent toutes sur deux étages.
Maurice NGUEPE
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