
Entrée du campus de l'Université de Dschang. Photo d'illustration
Nous ouvrons notre “débat de la semaine” par un thème sur l’offre de formations dans les universités africaines. Le débat que nous vous proposons a été repéré et suivi sur LinkedIn.
Notre “débat de la semaine” a pour objet de capter les sujets qui suscitent le plus de réactions des internautes sur les réseaux sociaux, afin de les partager avec nos lecteurs dans le but de donner à ces discussions informelles un sceau positif, de façon à attirer l’attention des décideurs sur ces questions brûlantes.
Les universités africaines et les métiers du futur
Dschang, 25 mai (Sinotables.com) – Edith Yah Brou (CEO de Africa Contents Group/ Founder of BuzzyAfrica.com). C’est elle qui a lancé le débat sur linkedIn. Elle publié une déclaration de Monsieur Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Akinwumi Adesina a en effet déclaré que « Les universités africaines forment les étudiants aux métiers du passé au lieu de les préparer aux métiers du futur. Elles doivent revoir entièrement leurs formations. »
Qu’en pensent-ils ? Lises les points de vue sélectionnés par notre collaborateur. Ces points de vue ont le mérite de mettre la main dans l’abcès, même si pour certains il ne faut pas généraliser.
Yaya TOURE (Assistant Marketing et Communication)
Franchement, nos universités sont dépassées. Il faut une reforme dans l’enseignement supérieur en Afrique surtout en Afrique Noire.
Yves Danielle DOTE (Digital Financial Services, Channel Management)
Et quels sont ces métiers du futur ?
Socratès AMOIKON (Directeur des Ressources Humaines)
Hello Dote, je partage ta préoccupation via t’a question. En effet, quels sont ces métiers? On pourrait tellement en discuter que je ne pense pas que l’on trouverait une réponse qui satisfasse tout le monde, tant le monde évolue et prédire n’est pas chose aisée. Mais, et c’est pourquoi, je pense qu’il serait préférable de parler des compétences à avoir au regard de Notre environnement. Et selon le world Economic forum, nous devrions avoir 10 compétences clés d’ici 2020 : 1- résolution de problèmes complexes 2- Esprit critique 3- Créativité 4- People management 5- Collaboration 6- Intelligence Émotionnelle 7- jugement et prise de décision 8- Excellence du service 9- Sens de la négociation 10 – Flexibilité mentale.
Cela pourrait nous orienter au regard de ce que nous devrions enseigner.
Youssouf Traoré Digital (Finance Services specialist- Private sector African Development Bank)
Les métiers en rapport avec l’intelligence artificielle.
Momokana Roger (Journaliste)
Quelques exemples, M. Youssouf Traoré
Marco Mbilla (Managing Director at agence Arch ✴Digital RH|Marketing RH | Marque Employeur | E. Réputation RH…| Communication RH✴)
S’il faut parler du domaine que je maitrise le mieux je dirai Digital RH, Marketing RH. Rh Data analyst etc… Je parle la de tous les métiers RH qui naissent de la confrontation digital et RH
Yvon Bourge Bassadi (Management & RH chez Eni Mozambique Engeniring, Branche France, Paris)
Mais j’ai l’impression d’entendre des gens qui n’ont jamais mis pieds dans les universités critiquées. Non nos universités sont valables. Le problème est ailleurs. Il faut élargir le cercle académique en créant des facultés, des écoles et des instituts nécessaires à la demande moderne de l’économie. Donc continuons à travailler et à investir. Que ce manager qui critique nos universités me montre l’orientation de leurs investissements dans l’éducation. Il lui appartient en effet de susciter et même de créer des écoles qu’exigent, par exemple, la nouvelle économie. Nous devons mouiller le maillot, tous sans distinction, tous, financier d’abord, les hommes d’affaires, ensuite, les politiques, enfin. Mais s’il vous plaît, un peu d’honnêteté. Ce qui est l’Afrique aujourd’hui a été façonnée par nos universités. Mettons-nous au travail, sachez que la richesse c’est l’accumulation des richesses. La Sorbonne existe toujours et pourtant si tu veux être agent des services sociaux pour être aux côtés des personnes vulnérables ou des personnes adultes, tu n’iras pas à la Sorbonne. Certainement, que nous aurons toujours des agrégés en Philosophie, etc.
Sarah Fatim CAMARA (Marketing Digital & Partenariat btob chez RTI)
Nos universités « ont été valables » à une époque, le système éducatif ne peut rester figé il se doit d’évoluer tout comme la technologie, l’art, la science… ce que je dis c’est qu’en plus de formation basique nous devons proposer aux étudiants des formations pratiques et professionnalisantes. Il faut sincèrement adapter nos systèmes éducatifs aux mutations sociétales.
On a des jeunes qui reviennent de partout dans le monde avec des diplômes équivalents à ceux proposés par ces universités africaines à la seule différence c’est qu’ils ont eux reçues une formation pratique avec des TP, des stages, de l’alternance parfois, des TD…
Ils sont prêts à l’emploi, malheureusement la problématique d’un jeune diplômé africain à la sortie de l’école c’est de faire un stage qualifiant avant même de chercher son 1er emploi. Dommage!
Jean-Baptiste Kouame (Director – Head of Treasury chez Coris Bank International CI):
Oui la Corée du Sud a fait le miracle, mais il tire sa source du changement de mentalité (mental reforme). C’est encore possible de suivre le modèle Coréen mais les efforts devront provenir de la population elle-même accouplé avec des leaders de vision.
Elkana Joseph (chargée de communication rédactionnelle)
Il y a le modèle économique coréen, intéressant, ok. ET le modèle politique qui va de pair, vous prenez aussi ? Et le modèle social, vous prenez AUSSI ?
Landry Kader DIALLO (Directeur du Réseau et des Particuliers chez BRIDGE BANK GROUP Côte d’Ivoire) :
Ce serait plus pertinent que la BAD prenne les devants pour ouvrir un programme d’appui aux formations orientées sur les métiers du futur. Le déclic pourrait venir de cette initiative…
Elkana Joseph (chargée de communication rédactionnelle)
Voilà. En attendant une réforme de l’université ET surtout des MENTALITÉS, UNE INITIATIVE SERAIT BIENVENUE…Pour développer des formations dans les domaines émergeants et porteurs de fortes valeurs ajoutées… Et attention aux dommages collatéraux potentiels… forts de l’observation des autres… sachez éviter l’évitable…. ex = -robotiser l’esprit humain…!
Renato NSUMBU (Founder & Managing Director chez Tendaji Technologies | Consultant – Expert en Cyber Sécurité et Réseau Informatique Technologies | Entrepreneur)
Je rencontre encore aujourd’hui en RDC des étudiants avec Bac +5 en Réseau et Télécom sans avoir vu ou même touché pour la grande majorité un switch ou un routeur, des équipements de base d’un Réseau Informatique. Pendant 5 ans. LinkedIn, ils ne connaissent pas. Il est temps de revoir nos modèles d’enseignement et d’apprentissage.
Sélection opérée par Mbwèrè