
Scène de rue à l'Intercontinental de Genève
Mercredi après-midi, « Adrien Krause, correspondant pour la radio au bureau genevois de la RTS, est témoin d’une charge d’une dizaine d’hommes, qui venaient de sortir de l’hôtel[Intercontinental, ndlr], sur les manifestants. » Ces manifestants sont des membres de la Brigade Anti Sardinards (BAS), un groupe de contestataires au régime de Paul Biya.
Une agression qui a provoqué un incident entre le Cameroun et la Suisse. Incident pour lequel la brigade de sécurité diplomatique- Département des affaires étrangères (DFAE) –a été dépêché pour négocier avec les autorités camerounaises aux fins de la restitution des affaires du journaliste. Crise sociopolitique au Cameroun.
Cet incident qui vient se greffer sur d’autres. En effet, lundi dernier, déjà, des membres de la BAS ont eu maille à partir avec la sécurité du président Paul Biya à l’hôtel Intercontinental à Genève où séjourne le couple présidentiel depuis dimanche dernier.
Selon la Tribune de Genève, une quarantaine d’opposants camerounais ont forcé l’entrée de l’hôtel où séjournent actuellement Paul et Chantal Biya. S’en est suivi un violent “affrontement” entre les manifestants et les membres de la sécurité présidentielle.
Cet affrontement a été possible malgré les dispositions et ententes passées par le précieux hôte de l’Intercontinental et les autorités Genevoix.
« L’on a appris alors de source bien informée que la sécurité rapprochée de Paul Biya a reçu l’ordre de se balader dans les rues et couloirs de l’hôtel. Le temps d’identifier et de signaler tout geste suspect», précise pour sa part camer.be.
Les manifestants ainsi que toute personne de race noire passant dans les environs de l’hôtel a fait les frais d’une contrôle minutieux des agents de la police camerounaise en civil. Les châssis de véhicules relevés.
Ce samedi, deux manifestations sont prévues à Genève. Des Camerounais exilés dans différents pays européens sous la bannière de la BAS ont annoncé à protester contre la présence du chef de l’Etat, tant qu’un autre groupe sous l’étiquette du Réseaux des Patriotes Camerounais (RPC) annonce une sortie répressive contre le BAS.
Augustin Roger MOMOKANA