Rosange Jimegni de son vrai nom Nono Jimegni Raïssa Rosange a annoncé la sortie prochaine d’un livre sur ses déboires avec la justice camerounaise. Un livre explosif en perspective, à en juger par les thèmes contenus dans l’interview accordée à Ben Skin de l’Info.
Il suffit d’être accusé pour « attroupements et suspicion de réunion », et en plus de « Rébellion et fraude électorale » pour être arrêté à Bangangté et envoyé à Yaoundé où des membres de la justice vous traiteront comme tout, mais moins qu’un être humain.
Le livre dont elle annonce la parution prochaine aura pour titre « Liberté Enchainée ». Il se veut un témoignage contre les atrocités de la justice camerounaise.
Cette combattante intrépide dévoilera, à travers « Liberté Enchainée », ses frustrations dans la lutte pour la justice et la démocratie au Cameroun.
« Arrivée au SED j’ai vécu une expérience des plus terribles de ma vie. La première question à nous poser était de savoir quel était notre département d’origine. Ce même jour certains ont été relâchés sur la base de leur appartenance ethnique et puis 59 ont été retenus pour être sauvagement torturés par vague de 10 au sous-sol du SED », déclare la combattante.
En quelques années, Rosange Jimegni politiquement engagée pour le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) est devenue une actrice politique incontournable dans le département du Ndé, à l’Ouest du Cameroun. Elle fait d’ailleurs partie d’une poignée de femmes politiques montantes révélées au lendemain de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.
« Le combat que nous menons doit avoir un écho générationnel et une influence sur le futur, voilà pourquoi j’ai jugé bien de consigner par écrit dans un livre mon périple afin que cela puisse inspirer et servir d’exemple à la postérité. »
Le séjour qu’elle a effectué dans les geôles du SED au lieu de la fragiliser en ont fait une combattante déterminée à poursuivre la lutte. « Mon séjour carcéral m’a permis de comprendre d’avantages la nécessité de lutter pour le bien être de mon peuple », explique Rosange Jimegni.
Augustin Roger MOMOKANA