Les pays sous-développés ou pays en voie de développement sont ceux généralement plongés dans la dépendance des biens et services, se traduisant par une balance commerciale purement déficitaire; c’est-à-dire que la courbe des importations est largement supérieure à celle des exportations.
Les pays subsahariens dont le Cameroun représenté par sa jeunesse figurent dans ce registre. Le paradoxe est que ce pays consomme moins ce qu’il produit et consomme plus ce qu’il ne produit pas. Contrairement aux pays développés à l’instar des États- Unis d’Amérique, des pays de l’Union européenne, à la Russie, et à la Chine où la politique d’import -substitution est une réalité.
La politique d’import-substitution renvoie à l’abandon de la consommation des biens et services importés qui peuvent être produits ou réalisés localement. Une telle pratique génère beaucoup de devises au niveau local. Au Cameroun par exemple, l’on a pris conscience que la farine du manioc et la farine de la patate peuvent se substituer à la farine de blé importé. Alors un accent est mis sur la culture extensive et la transformation de ces produits locaux par des producteurs locaux.
Atteindre l’objectif de la politique d’import-substitution nécessite que la jeunesse camerounaise tourne le dos à l’immigration à tout prix et à tous les prix, se retrousse les manches en vue de participer au grand chantier national de l’agriculture.
Il est attendu que, à titre d’illustration aux plans agro-pastoral, technique et artisanal, que les Camerounais produisent de la farine de maïs, de manioc, de patates, de pommes de terre, d’ignames, de koki, du vin de palmier, de raphia qui sont des substituts locaux respectivement en défaveur de la farine de blé, des vins rouges ; des meubles et autres objets importés.
L’élevage n’est pas en reste. La production du poulet de chair, du riz, du poisson… pourrait annuler les importations en masse de ces denrées alimentaires. L’importation des poissons et des viandes congelés ne seront plus nécessairement à l’ordre du jour ou baissera sensiblement.
Le Cameroun comme terre d’opportunités, compte sur sa jeunesse pour atteindre l’objectif de la politique d’import-substitution. Pour ce chantier de nombreuses opportunités sont mises en place par le gouvernement, entre autres de nombreux programmes et instruments : écoles, centres de formation, des structures d’information, d’appui, d’orientation, d’insertion socioprofessionnelle des jeunes (CENAJES, CNJC, CMPJ, PTSJ, PIASI, PAJER-U…).autant d’outils disposés à accompagner la jeunesse engagée.
Autre cas de figure: les énergies renouvelables pourront remplacer l’énergie hydraulique. De même que les foyers écologiques et le biogaz par opposition au butane encore régulièrement utilisé dans des ménages. Les arts, la culture, la pharmacopée et l’économie numérique font également partie des opportunités à saisir par la jeunesse pour s’illustrer sur la scène nationale et internationale.
La politique d’import-substitution est un véritable paradigme de l’économie de développement durable. Elle participe de la lutte contre la fuite des cerveaux, l’évasion fiscale, la vie chère, la pauvreté, le chômage, l’insécurité alimentaire, la misère, la dépendance alimentaire et des services. Les pays très endettés, à l’instar du Cameroun, gagneraient à s’arrimer à cette donne en comptant sur leur jeunesse. Le discours du Chef de l’État, S.E. Paul BIYA, prononcé en date du samedi 10 février 2024 et le thème de la fête de la jeunesse édition 2024 choisi à cet effet : « Jeunesse, import – substitution et patriotisme économique pour le progrès du Cameroun » sont révélateurs.
Denis TIOMELA