
Trois femmes bien dotées tant dans la tête que sur le plan physique, et un homme semblable, ont croisé les verbes jeudi 6 décembre 2018, dans la salle des réunions du Centre de promotion de la femme à Dschang, dans la cadre d’une café-débat organisé par l’association Horizon Jeune, sous le thème des 16 jours d’activités contre les violences faites aux femmes.
« La parole de la femme est-elle [autant] considérée que celle de l’homme dans nos différents secteurs d’activité ? »
Pour déconstruire ce thème, Horizon Jeune a fait appel à Dr Omgba Gaëtan( Chargé de Cours à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang), Madame Magnitio Lonla Julie Bertille (délégué d’arrondissement de la Jeunesse et de l’Education civique de Nkong-Ni), Mesdemoiselles Tsopze Dorinelle Francesca (2e année Doctorat en droit à l’UDs et par ailleurs co-responsable des 16 jours d’activisme à Horizon Jeune), et Nyabeye Pangop Doris (3e année Doctorat en informatique et enseignante d’informatique dans des IPES).
De l’avis des uns et des autres, la femme doit cesser de se victimiser, parce que l’égalité parfaite entre l’homme et la femme n’est qu’une vue de l’esprit, étant donné qu’au plan physiologique les deux sont complémentaires. Par conséquent le problème de la femme doit viser l’égalité des chances, des opportunités.
Les voix se désaccordent quand un participant, veut à partir de l’exemple du BIR (Bataillon d’Intervention Rapide), une unité spéciale de l’armée camerounaise, qui n’accepte pas les femmes pour démontrer que les femmes ne sont pas aptes pour être commando. Faux ! lui rétorquent quelques femmes pour la disposition est une discrimination sexiste car, cela va dépendre si la femme est disposée à faire des enfants ou pas.
Dans tous les cas, les sociétés ont établi des discriminations à l’égard de la femme. Et pour les surmonter la victime doit s’intéresser aux problématiques de la société, s’exprimer, se donner à fond pour leur résolution, prendre et accomplir des engagements. Elle ne devrait pas se décourager au premier obstacle car tout est dans la résilience, la détermination. Pour tous, la prise de parole est incontournable dans la bataille pour l’émergence de la gent féminine.
D’après les chiffres exposés au cours de ce café-débat d’Horizon Jeune, 36 femmes siègent comme députés à l’Assemblée nationale qui compte 120 députés, 11 femmes sont membres du gouvernement et assimilés sur 70 postes, 29 femmes sont maires parmi les 360 maires que compte le Cameroun. Et de relever que parmi les départements ministériels, certains sont féminisés ; à l’instar du ministère des Affaires sociales qui n’a jamais accueilli de patron homme.
La discussion s’est déroulée en présence d’un parterre d’invités dont le Directeur du Centre de la promotion de la femme, et le Secrétaire permanent de Horizon Jeune.
Augustin Roger MOMOKANA