L’écrivaine camerounaise était au salon du livre de Genève le 30 octobre. Il a reçu le Prix Kourouma pour son œuvre « Les jours viennent et passent ».
Lorsque le jury du prix Kourouma, décerné lors du salon du Livre de Genève, lui a remis le micro pour recueillir ses sensément en tant que lauréat, Hemley BOUM a rendu un hommage émouvant aux huit enfants assassinés à Mother Francisca International Academy de Kumba, dans la région du Sud-Ouest.
« Je voudrais parler de quelque chose qui me tient à cœur. On a parlé d’enfants, de transmission, etc. il s’est passé au Cameroun le 24 octobre dernier, des personnes sont entrées dans une salle de classe avec des fusils, de machettes, et ont tué huit personnes, de 9 à 12 ans. Je sais que le monde est saturé de douleurs et qu’au bout d’un moment l’esprit ne peut plus accueillir, mais… (silence)…Il y a malgré tout des limites (…) Ce prix, je leur dédie »
Un discours chargé d’émotions. Tant pour le sacre de son livre « Les jours viennent et passent » paru chez Gallimard que pour les écoliers de Mother Francisca assassiné le 24 octobre dernier à Fiango, dans la ville de Kumba, au Sud-Ouest du Cameroun.
Cette émotion vient en complément à la précède celle à l’origine de « Les jours viennent et passent ». Dans une interview à Jeune Afrique, Hemley BOUM révèle que ce roman est né du choc causé par une double attaque : l’attentat contre le siège de Charli Hebdo à Paris le 15 janvier 2015, et une attaque de Boko Haram qui a fait 150 morts dans la localité de Kolofata, dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Augustin Roger MOMOKANA