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Nous avons deux catégories d’auteurs : une qui écrit pour partager avec nous ses émotions, l’autre qui écrit pour répondre à un besoin précis de la société.
En parcourant « Ni courtisan, ni flagorneur », l’on range Abakar Ahamat dans la deuxième catégorie. D’ailleurs, l’ancien gouverneur de région a pris la peine de coller un sous titre, « persuader et convaincre son auditoire par le verbe et la verve », afin que nulle n’en ignore.

« Ni courtisan, ni flagorneur » dont l’Alliance franco-camerounaise de Dschang a servi de cadre à la dédicace jeudi 13 décembre est un cadeau offert aux autorités pour relever le niveau de langue (anglais, français) des futurs cadres de l’Etat en formation dans les grandes écoles.
446 pages, subdivisées en trois parties, de théorie et de pratique pour apprendre aux uns et aux autres l’élaboration d’un discours. De nombreux responsables administratifs, associatifs, lorsqu’ils se trouvent contraint par une circonstance de faire un discours se contentent de recopier le « vieux discours » qui leur tombe sous les yeux.
Une attitude regrettable à mettre sur le dos de l’Etat dont les programmes de formation ne tiennent pas toujours compte de certains aspects pratiques des charges du futur commis. Le discours doit être l’évacuation d’un sentiment personnel.
Dans son prologue, « Ni courtisan, ni flagorneur » fait valoir qu’un discours est écrit pour être lu et déclamer, autrement dit le discours s’adresse à un public qu’il « persuader et convaincre ». À ce titre l’auteur dévoile un certain nombre de conseils pour rédiger un bon discours.

Les banquets intellectuels proposent au lecteur une série de discours, en anglais ou en français, qui mettent en exergue les éléments méthodologiques pour rédiger un bon discours. Ces discours sont ceux prononcés pendant que l’auteur, Abakar Ahamat, était gouverneur de l’Est, du Nord-Ouest et de l’Adamaoua.
L’annexe est un recueil de figures de style, un précis de grammaire et un calendrier des fêtes et événements ou journées.
« Ni courtisan, ni flagorneur » est préfacé par Docteur Djimeli T. Alexandre, Chargé de Cours à l’Université de Dschang.
Mise en garde de l’auteur : « ce document n’est pas une anthologie des discours de l’ancien gouverneur. Ce n’est pas non plus un pense-bête qu’on devrait copier et coller. Je voudrais plutôt que ce document soit un plaidoyer en faveur de l’introduction dans les curricula de nos grandes écoles de formation l’enseignement de la rédaction des discours, d’un, un plaidoyer en faveur de l’enseignement de la rédaction administrative anglaise ou anglo-saxonne dans nos grandes écoles pour que notre bilinguisme soit effectifs et efficient ; parce que pour le moment on ne fait que de la traduction ».
Augustin Roger MOMOKANA