Pulchérie Feupo est Écrivaine. Elle réside à Vevey en Suisse.
Étant en fonction en milieu psychiatrique, je n’ai pas eu le privilège d’être confinée comme la plupart de la population Helvète ; ce qui a eu le don de révéler plusieurs phases chez moi.
D’abord l’oublie du danger que j’en courrais personnellement dans ce contexte ; la priorité mis sur la protection de celles et ceux dont j’avais la charge et la responsabilité, tant sur le plan professionnel que familiale ; ce qui ne va pas sans un respect minutieux des mesures barrières recommandées par les instances agréer pour le faire. Il fallait avoir des vêtements et des chaussures de rechanges à la fois pour mon lieu de services et la maison, avoir des désinfectant et des masques dans les deux environnements, tout comme une attention accrue à mon régime alimentaire qui a été plus constitué d’aliment riche en vitamines, fer, etc.
Sur le plan psychologique j’ai eu quelque fois du mal à faire des tris dans la masse d’informations qui arrivait de toute part, et enrobée d’un langage conditionnel plutôt suggéré ou fortement recommandé, d’actions à mettre en place en cas de suspicion de contagion. Personnellement, je suis restée attentive à l’évolution globale et j’ai renoué avec les décoctions que nous préparait notre mère lorsque nous étions enfants et avions du paludisme. Rien de très magique, une recette à base de citronnelle, de citron, de feuille de papayer, du « neccep » l’équivalent en français m’échappe… Par ailleurs, j’ai fait des bains de vapeurs avec du « vix », un équivalent du menthol, et bu des thés à bases de miel, gingembre, clou de girofle… Ce n’était pas plaisant, mais j’ose croire que cela à contribué à me maintenir en santé, ainsi que mon entourage, dans le contexte qui était le mien, le nôtre.
Je me refugiais dans l’écriture très souvent. Pas mal de belles choses sont nées et seront bientôt connues du grand public. Je ne me suis autorisée réellement à lâcher la pression que depuis le début des mesures de déconfinement, pour autoriser mon corps à finalement exprimer sa fatigue. Mais la nature nous a offert une purification de l’air, une réapparition des oiseaux en pleine ville où de nouveau, nous étions réveillés non pas par le vrombissement des appareils à moteurs de toutes sortes, mais par des chants d’oiseaux… le ciel était d’un bleu azur de ce côté de la planète, sans aucune trace laissée par la pollution du trafic aérien… Malgré l’angoisse je me suis sentie privilégiée de pouvoir sortir les matins et admirer ce que la nature pouvait offrir en l’absence de l’humain… J’ai réalisé qu’elle a besoin de très peu pour redonner… C’était le début du printemps, Dieu que les fleurs étaient belles…
Pulchérie Feupo
Écrivaine
Coach en intégration sociale et professionnelle