« Insurrection et destruction des biens » sont les premières charges contre le président du MRC et ses compagnons interpellés en fin d’après-midi et détenus par la police.
Incapable de répondre aux appels répétés des populations pour l’amélioration de la qualité de vie, la lutte contre chômage, la corruption et l’impunité face à l’atteinte de la fortune publique, le gouvernement a choisi de mettre la police aux trousses des leaders politiques.
L’interpellation et la mise en détention, lundi 28 janvier 2019 du professeur Maurice Kamto, président du principal parti de l’opposition rend le lendemain incertain. Même si le parti réuni en urgence a appelé ses militants à rester calmes.
Maurice Kamto, le président du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, et de nombreux cadres de sa coalition à la dernière élection présidentielle ont été interpellés lundi 28 janvier à Douala, ils se trouvaient au domicile de son conseiller stratégique Albert Dzogang.
L’arrestation du Professeur Maurice Kamto fait suite aux manifestations pacifiques organisées samedi dernier dans plusieurs villes du pays et dans les grandes capitales occidentales pour dénoncer le « hold up électoral », l’ « atteinte à la fortune publique », et l’incapacité du régime à trouver une « solution à la crise anglophone ».
Lesdites manifestations au départ pacifiques ont dégénéré du fait de la présence des forces de l’ordre surchauffées. Comme conséquences, de nombreux blessés dont Célestin Djamen et Me Michel Ndoki ; des nombreuses arrestations à l’instar de Paul Eric Kingué et Dr Christian Fouelefack, Gaston Serval Abe (Valsero), Alain Fogue Tedom. Par ailleurs, des manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte de l’Ambassade du Cameroun à Paris qu’ils ont vandalisée.
Aussitôt informés de l’arrestation de leur leader, les militants du MRC lancent un appel à mobilisation gigantesque, ce mardi 29 janvier, devant la police judiciaire (PJ) aussi bien à Douala qu’à Yaoundé où leurs leaders et ses compagnons sont détenus.
Pour sa part, le Directoire National du MRC réuni en urgence demande aux militants à rester calmes et d’attendre les consignes du parti.
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La décision du gouvernement de choisir la voie de la fermeté, comme lors des mouvements de contestations qui ont aboutis à la crise anglophone, participe du souci de la meute de plonger la Cameroun dans le chao afin de masquer les crimes commis sous les 37 ans de règne du président Paul Biya.
Augustin Roger MOMOKANA