Maurice KAMTO est venu à Douala pour la dédicace de ses livres, puis en a profité pour se rendre à la prison centrale de New Bell où les militants et des sympathisants de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), sont détenus depuis bientôt quinze mois ; avant de rencontrer les responsables locaux de son parti et le public accouru à l’annonce de sa présence dans la capitale économique.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 1er décembre 2021.
Venu à Douala pour la dédicace de ses livres, le professeur Maurice KAMTO est séquestré par les forces de sécurité et du maintien dans un hôtel autour duquel ils ont été déployés dès les premières heures de la matinée ce mercredi 1er décembre 2021.
Albert NZONGANG qui s’y rendait pour rencontrer le président du MRC dont il est un allié depuis la présidentielle de 2018 a tout simplement été prié de rebrousser chemin.
« Alors que j’allais dire bonjour au Président, j’ai moi-même été interdit d’accéder à l’immeuble par un commissaire. Ce dernier m’a fait comprendre que Maurice Kamto était désormais persona non gratta à Douala. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas me laisser entrer que si je devais lui donner la garantie de ressortir immédiatement avec le Président élu, pour l’emmener hors de Douala sous escorte militaire jusqu’à la destination que j’aurais choisie. Ce commissaire a ajouté que Maurice Kamto ne pouvait pas tenir sa séance de dédicace prévue ce jour car, déjà, l’espace dédié à cette cérémonie a été pris d’assaut par ses collègues », a-t-il déclaré selon un texte parvenu à notre rédaction.
Disons qu’arrivé à Douala mardi 30 novembre en provenance de Yaoundé, le professeur Maurice KAMTO s’est rendu aussitôt à la prison centrale de New Bell pour, dit le communiqué du MRC de ce mercredi 1er décembre, « apporter du réconfort à des militants et sympathisants arrêtés arbitrairement et détenus illégalement à la Prison centrale de New Bell à Douala.
Cette rencontre avec les militants détenus et cette autre qui a suivie avec les militants et sympathisants du MRC qui ont pris d’assaut le bureau régional de son parti dès l’annonce de sa présence à Douala seraient à l’origine de cette fronde de la police.
« Si nous ne cherchons pas la bagarre, nous ne fuyons pas la bagarre », a-t-il déclaré. Il a émis le vœu de voir les militants arrêtés et maintenus en prison depuis plus de quatorze mois libérés avant les fêtes qui sont inéluctablement déjà proches.
Augustin Roger MOMOKANA