Les performances scolaires à l’issue des deux dernières séquences donnent de l’insomnie à la communauté éducative du lycée classique de Dschang. Une rencontre avec les parents d’élèves s’est tenue mercredi 24 janvier 2018 pour plancher sur la catastrophe.
Le lycée classique de Dschang a mal des performances de ses candidats aux prochains examens officiels. Parlant plus précisément des classes de Troisième, on est passé de 46% au premier trimestre à 34,44% en janvier 2018, malgré les cours de soutien gratuits instaurés pour tous.
Madame le proviseur et ses collaborateurs ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Telle est la raison de la réunion de jeudi dernier, réunion qualifiée par certains parents d’« états généraux » des classes d’examen.
Comme les classes de Troisièmes, celles de Première et de Terminales ont chacun son jour pour évaluer la situation et trouver des stratégies adaptées pour sortir la barque de l’eau.
Ouvrant la concertation pour les classes de Troisième, madame Mezazem a fait lire les notes classe par classe, pour souligner la profondeur et la gravité du mal. Sur une population de 528 élèves seuls 182 ont obtenu la moyenne au terme de la dernière séquence.
« On se serait attendu à avoir un travail en progression au lieu d’un travail constamment en forte régression », a déploré madame le proviseur qui, flairant la situation avant la fin du premier trimestre, a instauré une heure de soutien scolaire gratuit pour tenter de parer au pire. Malheureusement !
Solliciter le concours des parents pour inverser la tendance. Après des échanges, un document comportant des mesures pour encadrer les enfants à la maison a été distribué aux parents.
De nombreux problèmes minent l’éducation : le téléphone androïde, la sexualité précoce, l’absence de suivi ou le mauvais suivi des enfants par les parents, la mauvaise compagnie, le vagabondage et le libertinage, et la consommation des drogues. Ils sont des facteurs qui justifient les mauvais résultats scolaires de nos enfants.
« Le lycée classique de Dschang est un creuset de l’excellence depuis sa création en 1960. Nous voulons quitter le lycée en laissant des résultats bien meilleurs par rapport à ceux que nous avons trouvés », a plaidé la communauté des enseignants.
Les parents, comme les enseignants ont conscience qu’il est encore temps pour sortir de la crise. Il suffit que chacun prenne réellement ses responsabilités. Le lycée a institué des cours de soutien scolaire tous les jours ouvrables de 7heures à 8heures pour toutes les classes d’examen. Ces cours ne sont pas assurés par les enseignants ordinaires de la classe, mais par des enseignants tiers. En plus le service d’orientation et conseil est plus que jamais en ordre de bataille : Séances d’écoute, causeries, conseils, etc.
Chaque parent sait désormais ce qu’il doit faire afin que son fils ne soit pas celui-là qui va maintenir ou tirer le lycée dans la fosse.
Augustin Roger MOMOKANA