A l’initiative de l’association Agir Chez Nous, avec la participation du Centre pour le Tourisme et l’Environnement (EDUCTOUR), un atelier des métiers de bambous a réuni mercredi 13 avril 2017 une vingtaine de jeunes autours de papas MBOUKEU André et KANOUO Mathias.
L’atelier avait pour cadre le Foyer culturel Baletia, à deux pas de l’Hôpital Ad Lucem de Bangang. Pendant toute la journée, les deux formateurs ont transmis avec passion leurs savoir-faire aux jeunes venus des différents quartiers du village.
Tissage du contrevent, de la natte pour la couverture du toit, la construction d’une clôture autour de la maison, la fabrication d’objets décoratifs pour l’intérieur, etc.
Le président de Agir Chez Nous, Fernand Leos DOUANLA s’est réjoui de l’intérêt de quelques jeunes pour les métiers artisanaux, non pas sans fustiger ceux des jeunes qui démissionné quelques instants seulement après le lancement de l’atelier.
« Notre objectif est que les jeunes de ce village s’approprient ces savoir-faire en déclin », a-t-il déclaré avant de justifier son initiative : « pour la sortie du Laakem de notre chef supérieur on n’a pas pu trouver dans le département des artisans pour décorer l’entrée du palais royal avec du bambou. On a été obligé d’aller chercher des artisans à Bamenda dans le nord-Ouest. Vous ne pouvez pas imaginer ce que cela a couté au budget. Pourtant ce qui nous manque ce ne sont pas les bambous ou les artisans. I existe encore quelques personnes capables de le faire ; mais ils sont d’un âge avancé et ne pouvaient par conséquent pas prendre l’échelle. »
Il a annoncé qu’un concours sera organisé très prochainement avec comme finalité de récompenser les meilleurs jeunes artisans issus de cet atelier qui est une première dans l’arrondissement de Batcham dont dépend le groupement Bangang. Par ailleurs, Agir Chez Nous entrevoit de mobiliser à l’avenir d’autres jeunes pour un atelier similaire.
Dans sa mission d’accompagnement, le Centre pour le Tourisme et l’Environnement (EDUCTOUR) a attiré les participants sur la problématique de la préservation des raphiales qui sont la matière première pour leurs activités. Non seulement les raphiales doivent être préservées pour leur action de régulation du micro climat, mais surtout on doit en planter davantage. D’ailleurs, ceci a permis d’inventorier toutes les possibilités offertes par les raphiales et le bambou.
Pour les participants, l’atelier a été un franc succès. Les formateurs ont d’ailleurs exprimés aux jeunes leur disponibilité à poursuivre l’encadrement des apprenants dans leur propre atelier. Ceci afin de leur permettre de mieux peaufiner le savoir acquis.
Augustin Roger MOMOKANA