
L'avenir du RDPC à Dschang pourra dépendre de ces deux leaders
Le RDPC a certainement des épines dans le cœur, au moment où de nouvelles échéances électorales profilent à l’horizon. Le parti des flammes ne s’est toujours pas remis de sa défaite lors de la présidentielle du 7 octobre 2018, face au MRC apparemment de plus en plus redoutable.
Ce n’était pas la sérénité ce dimanche 24 mars 2019, jours marquant le 34e anniversaire du RDPC. Non seulement la permanence du parti n’a pas fait salle comble, mais également les flèches sont allées de part et d’autres lors de ce meeting stratégique pour l’avenir.
Jean Pierre Fogui et Anaclet Fomethe sont conscient d’une chose : on ne mobilise pas les militants par un discours martial. Parce que, en réalité l’avenir du RDPC dans la Menoua en général ne sera pas ce que les élites voudront, mais la direction que lui donneront les jeunes et les femmes, mis à côté les communautés allogènes.
Selon les textes de ce parti qui porte le Cameroun depuis plus de 34 ans, les quotas aux élections sont : 30% pour les femmes, 30% pour les jeunes, et 40% pour les hommes. Hors lorsqu’on regarde la configuration des conseils municipaux, ces quotas sont des pus dans le ventre du parti de Paul Biya. Il va falloir d’abord s’en débarrasser, avant de regarder ailleurs.
Et cet ailleurs ce n’est pas seulement l’opposition montante, mais également les communautés allogènes qui ne sont pas généralement considérées lors de la constitution des listes. Pourtant il ne faudrait pas des lunettes, près de 4 ans après l’indépendance, pour constater que le socle de la ville de Dschang a été posé par les Bafoussam (Michel MBounga, Kamdoum Charles), les Bamboutos (Massa Mi, Jean Ymata-EMAC), les Bangangté (Tchapga Paul, Tchato Leon, Vanlier père).
Pour contribuer à inverser la tendance : Tsobgny Panka, Zébazé Siméon, Fodjo Joseph, Ndongson René, Nanfah Paul, Tsambou, Didi Sobgou, Goufak Bernard, Jean Paul Djoumessi, ont posé les bases de la reconquête du terrain politique et économique par les autochtones.
Sauf que ce faisant l’égoisme a envahi la maison, au point où il devient impossible (?) de trouver à l’hôtel de ville quelqu’un qui y est à cause de sa capacité et de ses qualités de bâtisseur. L’on peut se souvenir qu’un jour, sous le maire Tsobgny Panka Paul, on a vu le directeur du Centre universitaire de Dschang, Gilberin Bol Alima élu Premier Adjoint au Maire de la Commune Urbaine de Dschang.
Il y en a qui disent qu’ils sont de Dschang, alors qu’ils n’ont même pas planté le moindre arbre dans la ville. Ce sont des situations qui vont pousser le RDPC hors de l’hôtel de ville. Parce que Dschang est à la recherche du sans neuf, et ce sang neuf semble ne pas se trouver dans le camp du parti au pouvoir qui persiste et signe sur ses vieilles habitudes. Les élites ont beau tirer les oreilles aux jeunes et aux femmes, il semble que cette fois-ci, ça ne va pas être comme avant. Nous ne perdons rien à attendre le moment venu.
Les amis du RDPC sont dans la barque. Lors du meeting de dimanche, le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) du ministre Issa Tchiroma Bakary était bien présent. Son nom a d’ailleurs été cité parmi les contributeurs à l’organisation dudit meeting. Il était d’ailleurs le seul, puisque les amis de toujours : l’UPC, l’UNDP n’ont été ni aperçu ni entendu pendant cette rencontre cruciale.
Augustin Roger MOMOKANA