
L’eau qui se faisait rare dans la ville de Dschang va refaire surface
« L’eau qui se faisait rare dans la ville de Dschang va refaire surface. On va remédier au déficit de l’opérateur historique. »
Épargner les habitants de la ville de Dschang des soucis d’alimentation en eau potable. Tel est le défi que s’est lancé le nouvel exécutif municipal de la Commune de Dschang sous la houlette de Jacquis Kemleu Tchabgou.
« Dès notre entrée en fonction nous avons défini les angles d’attaque. Le premier était celui de l’assainissement. Vous avez eu l’occasion de toucher du doigt ce que l’exécutif municipal est entrain de faire. Le deuxième angle était l’amélioration de l’offre en eau potable. Nous y sommes en plein. Nous combinons cet angle d’attaque avec les mesures qui sont prises pour juguler la pandémie qui est entrain de décimer la planète. La question d’eau est au centre de l’action qui est menée au sein de la mairie. Nous savons tous que nous devons nous laver les mains avec une eau coulante et nous savons tout que la Commune de Dschang souffre d’un grand déficit en eau potable », a expliqué le maire de Dschang à Sinotables.
Vendredi dernier, 17 avril 2020, les conseillers municipaux étaient invités à l’hôtel de ville pour prendre part au lancement de la campagne de réalisation des puits d’eau profonds dans la Commune de Dschang.
« Il fallait que vous sachiez ce qu’on est entrain de faire. Et on vous appellera constamment. Même pour l’opération d’éradication des dépotoirs sauvages dans la ville, vous en serez informés. Chacun de vous doit surveiller son territoire. Il y en a parmi vous qui savent bien qu’il existe des territoires autour d’eux qui n’ont pas d’ambassadeur. Vous ne devez pas oublier de vous en occuper. L’idée c’est que nous ayons une commune propre. En même temps on va vous communiquer le schéma directeur de collecte des ordures qui a été élaboré par l’AMGED qui est le bras séculier de la Commune en la matière. C’est l’AMGED qui est spécialisé dans la gestion des déchets. C’était important parce qu’à leur niveau là-bas ils n’avaient pas d matériel pour pouvoir travailler. »
Après l’hôpital de district de santé avec son puits profond de 110 m, l’hôtel de ville de Dschang accueille depuis l’équipe de forage. Son puits sera profond entre 85 à 115 m.
Les puits sont réalisés sur la base des études géophysiques et hydrogéologiques très élaborées. Chaque puits sera doté d’un réservoir de stockage à partir duquel le précieux liquide sera redistribué aux populations environnantes.
« Une fois que le forage est fait et que la construction d’un réservoir suit avec l’apport de l’AMEE (Agence municipale de l’eau et de l’énergie) qui est le bras séculier de la Commune, on est sûr qu’on dessert toutes les populations qui sont aux alentours.»
C’est dire que le puits construit à l’hôtel de ville va desservir les deux bâtiments, mais les habitants environnant dont une bonne partie de Paid Ground. Il est question pour l’exécutif municipal de pallier aux défaillances du distributeur historique de l’eau.
Les prochains puits seront réalisés dans les endroits ci-après :
– Bâtiment annexe B
– Centre Administratif
– Tsinkop
– Marché Tsinfem
– Marché A
– Marché B
Ça a l’air d’aller très vite. La démarche de Jacquis Kemleu Tchabgou s’inscrit en droite ligne des arguments déployés lors de la campagne électorale en vue des élections municipales du 09 février dans la Commune de Dschang.
Ainsi, la campagne de construction de huit puits vise à résoudre l’épineux problème d’eau potable auquel font face les populations de la Commune de Dschang.
« La Commune est en plain de l’exploitation de la loi sur la décentralisation et également dans la mise en œuvre de son plan d’attaque. A côté on a démarré avec l’amélioration des pistes. Les travaux de réhabilitation de la route de la gendarmerie pour le marché Tsenfem ont démarré. Ces travaux devront aller jusqu’au niveau de l’Hôpital des Sœurs. Parce que, un hôpital est un lieu stratégique. Et il est important que les populations puissent aller vers ce lieu stratégique pour se soigner. Et il faudrait que l’on puisse aller progressivement jusqu’à la limite avec la Commune de Fongo-Tongo, au niveau de Ndenkop. Pour que les populations puissent, si elles se sentent mal, être capables d’aller vers l’hôpital des sœurs.»
Augustin Roger MOMOKANA