Les conseillers municipaux de Dschang sont préoccupés par le réchauffement climatique. Ils ont exprimés leurs inquiétudes lors de la session du Conseil municipal consacrée à l’examen à mi-parcours du budget 2017.
Au constat, la forte dégradation de l’environnement : la disparition des lacs 2, 3, 4, 5, 6 et 7 au profit de la création du quartier « Vallée », la menace de la disparition du lac 8 au profit de l’habit, l’insalubrité et l’absence d’une politique et programme d’entretien et de sauvegarde du Lac municipal.
Plus inquiétante encore, l’ouverture de deux carrières d’exploitation de pierre sur la « Colline du Signal » qui surplombe la ville et le rétrécissement de la réserve forestière du Signal du fait des lotissements et malgré l’opposition du ministère des domaines et des forêts.
Répondant aux conseillers municipaux, le maire Donfack Beaudelaire est resté évasif, sans convaincre. Il donne l’impression que la mairie dont il a la charge est impuissante à stopper l’exploitation de la carrière de pierre. Se contentant de rassurer les uns et les autres que la réserve forestière est désormais sous haute protection.
Cet état d’actes contre l’environnement vient en opposition à la politique d’hygiène et de salubrité de la ville qui repose sur la collecte, la transformation et la valorisation des déchets.
Conséquemment aux catastrophes naturelles qu’a connue la commune de Dschang ces derniers mois, en l’occurrence les inondations du 04 août qui ont fait des morts à Fossong Wentcheng, l’effondrement d’un immeuble R+4 au centre urbain de Dschang en , et l’incendie des boutiques attenantes à l’immeuble de l’Hôtel de Ville dans la nuit du 1er au 2 octobre, la mairie de Dschang a mis en place une « brigade d’inspection, de contrôle et suivi des constructions » et saisi la CDE (Camerounaise des Eaux) pour « la réhabilitation et la création des bouches d’incendies à Dschang ».
S’agissant des comptes de l’Office de tourisme de Dschang, des conseillers municipaux pensent qu’il s’agit plutôt d’une structure budgétivore qu’il va falloir soir fermer soit reformer pour la rendre productive et performante, à l’instar des autres établissements publics communaux dont l’Agence municipal de l’eau et de l’énergie (AMEE).
Augustin Roger MOMOKANA