Les villes moyennes du Cameroun plaident que l’Etat, dans le cadre de la décentralisation, leur alloue un fonds spécial pour la gestion des déchets. C’est la seule possibilité pour elles d’éviter de se retrouver un jour envahies par les déchets.
Une trentaine de communes venues des quatre coins du Cameroun se sont réunies le 29 octobre 2020, à Dschang, autour de l’Agence municipale de gestion des déchets (AMGED) dans le cadre d’un Atelier de capitalisation des résultats du projet de maitrise, de la gestion, du traitement et de valorisation des déchets (Projet MaGeTV).
Après une visite de sites, en l’occurrence des plateformes de Ngui et Siteu, où ils ont vécu le process de traitement des déchets, les hôtes de la commune de Dschang ont regagné la salle des fêtes à l’immeuble annexe, en face du Tennis Club pour l’évaluation du projet MaGeTV.
Barthélémy NDONGSON LEKANE et son équipe, sous la coordination du professeur Emmanuel NGNINKAM, coordonnateur d’ERA-Cameroun, ont présenté les réalités du projet depuis sa mise sur pied en 2015 aux nouvelle perspectives dont le traitement des déchets liquides, l’installé à Siteu d’une usine de tri des déchets solides.
Globalement la méthode, l’organisation et les appuis des partenaires internationaux a permis à la commune de Dschang d’atteindre les objectifs fixés à travers du schéma directeur de gestion des déchets. 14000 tonnes de déchets sont été traitées sur les deux plateformes, 19 compostières communautaires sont opérationnelles qui réunissent 300 ménages, 4729 ménages participent à l’activité de pré collecte participative.
Mais l’AMGED est convaincu que si le conseil municipal lui avait transféré totalement la gestion des déchets l’on serait à 65% des collectés et non à 40% comme c’est le cas actuellement. Tout s’est si bien passé au point où à Dschang on s’apprête pour acquérir une usine de tri de déchets ; de même que les études engagées sur le traitement des déchets liquides (boues de vidange) sera bientôt bouclée et le dossier pour la demande des financements déposée auprès des partenaires.
Les perspectives sont largement ouvertes aussi bien au niveau local qu’aux niveaux national et international. Si la commune de Dschang a déjà fait ses preuves en accompagnant les communes de Tchassalé (Côte d’Ivoire), et de Kindia (Guinée Konakry), elle se déploie déjà sur le territoire du syndicat des communes de la Menoua (SYCOME) composé de six communes (Fokoué, Dschang, Fongo-Tongo- Nkong-Zem, Penka-Michel, Santchou).
« Nous sommes disposés à accueillir davantage de villes du Cameroun en vue de partager notre expérience avec elles », a dit le professeur Emile TEMGOUA, 1er Adjoint au maire de Dschang, dans son discours de clôture de l’atelier.
Augustin Roger MOMOKANA