
« La maladie est dehors. Elle est une réelle menace pour nous tous. Quand nous pouvons déjà avoir accès au vaccin, la protection est renforcée. Et c’est pour cela que je n’ai pas hésité un seul instant pour prendre ma dose. Maintenant je sais que ma protection est renforcée », a déclaré jeudi le préfet du département de la Menoua au sortir de sa vaccination contre la Covid-19.
204 doses de vaccin Sinopharm, destinées au district de santé de Dschang, ont été distribuées jeudi aux différents responsables des aires de santé. Pourtant, le seul hôpital de district de santé de Dschang nécessite 223doses pour vacciner l’ensemble de ses personnels ; auquel on pourrait ajouter celui du district de santé.
« La chaine de froid régionale va nous ré approvisionner au moment opportun, pourvu que nous épuisons le stock dans les délais », a indiqué Docteur TAKOUDJOU TASSOMBA Léon.
Le stock auquel il fait allusion est constitué de 204 doses de vaccin Sinopharm. Il a été distribué aux 22 aires de santé, à raison de 5 doses par aire de santé.
La cérémonie a débuté par une présentation du vaccin et du district de santé par Docteur TAKOUDJOU TASSOMBA Léon, Médecin-chef du district de santé de Dschang, suivi de l’appel du préfet du département de la Menoua, MBOKE Godlive NTUA, qui a invité les populations cibles afin qu’elles ne ratent pas cette occasion que leur offre l’Etat de se prémunir contre la pandémie du coronavirus.
Les doses disponibles sont réservées en priorité aux personnels de santé âgés de 18 ans et plus, aux personnes n’ayant pas fait la maladie au cours des six derniers mois, aux personnes âgées de 50 ans et plus bien portantes. Par contre le vaccin est déconseillé aux femmes enceintes, aux malades graves.
Pour être immunisé contre la Covid-19 deux doses de vaccins sont nécessaires, dans l’intervalle de 21 jours à compter du jour suivant la première dose. En clair, le préfet de la Menoua, le médecin-Chef du district de santé, le président de l’association Jeunesse Africaine Unie pour la Paix (JAUP) et les autres qui se sont fait vacciner aujourd’hui devront se présenter le 7 mai prochain pour leur deuxième et dernière dose.
Au moment où le district de santé de Dschang amorce sa campagne de vaccination, les chiffres ne cessent de grimper. Cette situation qui préoccupe tant les autorités a été présentée par le numéro un du district de santé de Dschang. Elle reflète la réalité dans les quatre arrondissements (Dschang, Fokoué, Nkong-Ni, Fongo-Tongo) qui forment le district de santé. Les chiffres affichent:
– 1746 tests réalisés de janvier à la date du jour
– 495 personnes testées positives de janvier à ce jour
– 133 cas actifs
– 23 décès à la date du jour

« Si quelqu’un ne prend pas, qu’il ne dise pas demain que le gouvernement ne l’a pas protégé. C’est à chacun de prendre ses responsabilités. Nous disons merci à l’Etat qui pense à ses populations. Nous encourageons toutes les personnes qui rentrent dans les cibles à prendre leur vaccination. Parce que, comme on l’a toujours dit, « prévenir vaut mieux que guérir » », a lancé MBOKE Godlive NTUA qui a également appelé toutes les populations, sans exclusive, à continuer à respecter les mesures barrières édictées par l’OMS et le gouvernement camerounais.
Pour mémoire, le préfet de la Menoua était accompagné de son état-major, tandis que le directeur de l’hôpital de district conduisait était à la tête d’une équipe d’infirmières. Quelques associations dont JAUP étaient bien représentées.
Augustin Roger MOMOKANA