
A l’initiative de la délégation des petites et moyennes entreprises de la Menoua, une poignée d‘entrepreneurs ont pris part à une conférence sur le thème de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat: « Entrepreneuriat inclusif pour un développement intégré profitable à toutes les couches sociales ».
Etienne Smith TAMANKEU, Magellan NANFACK, MBE DONFACK, Martial NDI ELANDI et DOKOU Pascal Aimé le Délégué départemental du ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (MINPMEESA), sous la modération de Jackson Le Roi MAGBOU président de l’Association pour la promotion de l’entreprenariat et du leadership (ASEL) ont présenté les contours de la semaine mondiale de l’entreprenariat, les attentes du gouvernement camerounais ainsi que ses offres aux différents entrepreneurs, et présenté le cas de MBE DONFACK comme un exemple de réussite.
MBE DONFACK est un titulaire de BAC C inscrit en physique à l’université de Dschang qui, habité depuis son enfance par l’idée de devenir entrepreneur, décide d’abandonner ses études pour devenir cordonnier. Installant son parasol à côté d’une microfinance dans la ville de Dschang. Informé de ce décrochage de leur délégué, ses camarades se contentent de « le délégué est devenu fou ». MBE DONFACK ne se contente pas de rafistoler les vieilles chaussures, il se démène pour en fabriquer. Il s’est imposé comme un cas atypique au Cameroun. Si bien qu’il est cité en exemple, y compris par le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique. Ses chaussures sont vendues au Cameroun, en Italie et aux Etats-Unis. Il dispose d’une boutique vitrine pour ses produits et ceux des autres artisans membre de la chambre dont il est le président au niveau de la Menoua.
L’exemple de MBE DONFACK n’est que le spécimen parmi tant d’autres. Magellan NANFACK est un ingénieur agronome qui a créé une Sarl baptisé « Pépinière Semences d’Avenir ». Une entreprise spécialisée dans la production des produits (fruits et légumes) biologiques qui sont distribués à Dschang où sa clientèle ne cesse de croitre. Magellan NANFACK partage son expérience dans plusieurs pays africains à travers des conférences et des séminaires sur l’agriculture biologique. Selon son expérience, il faut entreprendre dans une localité, pour cette localité d’abord. Il insiste que les étudiants sont une opportunité de main d’œuvre pour les jeunes entrepreneurs dans le département de la Menoua.
La conférence de Dschang a dénoncé la propension des jeunes à évoluer dans l’informel. Ce qui les fermes l’accès aux opportunités proposées par le gouvernement du Cameroun, notamment au ministère des petites et moyennes entreprise, de l’économie sociale et de l’artisanat, du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, de l’agriculture et du développement rural, entre autres.
Ces jeunes doivent sortir de l’informel et entreprendre non pas dans l’esprit de gagner de l’argent, mais pour résoudre un problème social. Cela se fera dans l’humilité, le réalisme, la volonté et la détermination. Le tout porté par l’innovation.
En termes de perspectives, les participants à la semaine mondiale de l’entrepreneuriat ont décidé de se retrouver prochainement afin de mettre sur pied un club entrepreneur pour le département de la Menoua. De même que trois lycées et trois collèges, et l’Université de Dschang se verront chacun doter d’un club entrepreneuriat.
Augustin Roger MOMOKANA