84 pr cent des déchets produits dans la Menoua le sont dans la Commune Dschang, 9 pr cent à Santchou, 5 pr cent à Penka-Michel. Fokoué, Fongo-Tongo et Nkong-Zem représentent 1 pr cent seulement. Il est question pour le syndicat des Communes de la Menoua (SYCOME) de mettre en commun les ressources en vue d’améliorer le cadre et la qualité de vie de ses populations.
« Aujourd’hui est un moment extrêmement important pour le SYCOME. Les maires ont marqué leur intéressement à cette affaire-là. Leur intérêt est que cette affaire aille jusqu’à son terme. Quand une ville est assainie on ne voit plus les immondices. Dschang ne peut pas rayonner toute seules avec à ses côtés des communes qui sombrent dans l’insalubrité », dixit le maire de Dschang, Jacquis KEMLEU TCHABGOU.
Les maires du département de la Menoua ont validé, jeudi 25 février dernier à Dschang, la stratégie de gestion des déchets dans l’intercommunalité de la Menoua. Le projet est porté par la Commune de Dschang. Seul absent à cette réunion la Commune de Santchou qui, il faut le souligner, traine au fond dans le dernier classement des 40 communes de la région de l’Ouest en matière de gestion des investissements publics.
Cela après la présentation par le professeur Emmanuel NGNIKAM, coordonnateur de ERA-Cameroun, des résultats de l’étude socioéconomique réalisée en vue de l’élaboration de la stratégie de gestion des déchets dans l’intercommunalité de la Menoua. Cette étude a été menée de septembre à décembre 2020. Son but est l’amélioration de la gestion des déchets dans les six Communes de la Menoua.
L’étude a permis de dégager les caractéristiques de chacune des Communes membres du Syndicat des communes de la Menoua (SYCOME) dont la présidence est assumée par le maire DONGUE Paul de Fongo-Tongo. Les bureaux du syndicat sont au 2e étage à l’immeuble First Trust, en face de Constellation Hôtel.
Constat général, en dehors de la Commune de Dschang, aucune commune ne dispose d’un service compétent pour gérer les déchets, ni d’une décharge municipale. Ce qui charge lourdement l’agence municipale de gestion des déchets (AMGED) qui est le bras séculier du SYCOME en la matière. C’est son directeur Barthélémy NDONGSON LEKANE qui, d’ailleurs, a coordonné les travaux de cet atelier de restitution et de validation de l’étude menée par ERA-Cameroun.
Il sera question dans les prochains mois, pour l’AMGED, de se mettre aux services de l’ensemble des municipalités d’abord pour poursuivre le renforcement des compétences des points focaux, accentuer la pré-collecte des déchets, et vulgariser les compostières communautaires. Sans oublier l’assistance à la création des décharges municipales.
En donnant son avis favorable, ainsi son onction pour que le « projet avance », le maire de Penka-Michel et par ailleurs président régional du Villes et Communes Unies (CVUC) Ouest, Sa Majesté FOZANG TSIAZE salut « le travail fouillé issu de l’enquête sur le terrain, qui a mise en évidence les réalités que chacun de nous reconnait ».
La démarche du SYCOME s’inscrit en droite ligne des grands défis contemporains dont la lutte contre les changements climatiques, la promotion de l’agriculture biologique. Des combats que la Menoua a entreprise de gagner en se positionnant très tôt dans le camp de ceux qui soutiennent le Pacte Vert engagé à l’occasion de la Cop 21 à Paris.
L’étude a été réalisée dans le cadre du projet FICOL, avec l’appui financier de l’Agence Française de développement (AFD) et de l’Association internationale des maires francophones (AIMF).
Augustin Roger MOMOKANA