« Dschang est comme une ville de transit en direction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et d’autres segments de l’Ouest. Il n’était que de bon ton de nous assurer que non seulement les populations sont en sécurité parce que la voie où nous trouvons.»
Il est toujours avantageux pour les élus locaux d’aller régulièrement à la rencontre de leurs administrés, non pas absolument dans le cadre des travaux, mais pour échanger et recueillir des sentiments, les doléances et les conseils des citoyens.
Jacquis KEMLEU TCHBGOU l’a bien appris lundi 21 septembre 2020. En allant évaluer la première phase de l’opération d’assainissement lancé un mois plus tôt. Laquelle est conduite par ses adjoints, il s’est plutôt retrouvé face à des concitoyens favorables qui encouragent son initiative tout en ayant de nombreuses attentes ne relevant pas de l’assainissement.
A ces commerçants qui ont posé l’eau potable comme problème prioritaire le maire a pris bonne note et promis qu’un forage sera bientôt réalisé dans le marché. Pour permettre à tous ceux qui y opèrent ou le visite d’avoir de l’eau potable à tout moment.
Même si elle est amère, la pilule de l’assainissement est avalée. Pour preuve la ville de Dschang prend petit-à petit la couleur jaune, couleur indiquée par l’exécutif municipal.
Par ailleurs, les vieilles habitudes qui consistent à exposer les marchandises sur la voie publique et à même le sol sont entrain de disparaître. Des réticences ont été observées çà et là. Le maire n’a pas hésité, face aux commerçants de la rue des chaussures, à utiliser les expressions telles « ordonnés et désordonnés » pour qualifier les occupants des deux bords de la route. Les vendeurs de chaussures respectent à la ligne le tracer de la mairie, tandis que les vendeurs de denrées alimentaires continuent d’exposer sur le sol et sur la chaussée.
« Ils nous ont dit : il faut assainir, ils nous ont dit, on a un problème de déchets, ils nous ont dit : on n’a plus de mobilité, les voies sont encombrées, nous ne pouvons pas aller dans les marchés. C’est ce que nous faisons. »
Jacquis KEMLEU TCHABGOU a un sentiment partagé au terme de sa visite dans le marché B. D’abord satisfait par le travail de dégagement et d’enlèvement des encombrements sur la voie publique, mais ensuite un sentiment de déception lorsqu’il constate que malgré la sensibilisation des réticences subsistent. Ce qui pourrait l’obliger à renvoyer la police municipale dans ce marché.
« Aujourd’hui nous avons eu le temps de constater que la majeure partie de la population est en harmonie avec nous. Je vais d’ailleurs vous surprendre ; depuis deux semaines, nous recevons plutôt des courriers où on nous indique des gens qui viennent encore s’installer devant des bâtiments indûment », a expliqué le maire de la ville de Dschang à Sinotables.
À travers l’enlèvement des encombrements sur les emprises et voies principales et secondaires, devant les constructions extra devant les immeubles, la mairie de Dschang voudrait sensibiliser les citoyens à recourir aux services compétents de la ville pour les constructions et les ajustements sur les immeubles. Cela s’appelle permis de construire, autorisation de modifier, etc. « C’est une leçon aussi que nous donnons, parce qu’en réalité, autant on a besoin d’un permis pour bâtir, autant on a besoin d’un permis pour rénover », souligne le maire Jacquis KEMLEU TCHABGOU.
Augustin Roger MOMOKANA