« Finalement le maire-là va tout donner à l’hôpital de Dschang. Il a donné l’ambulance. Il a réalisé le forage, il vient de donner un oxygène pour sauver les malades qui respirent mal. On dit aussi qu’il y a d’autres appareils dans le bateau. »
Le benskiner qui a transporté notre reporter du centre ville pour l’hôpital de district de santé où le maire de Dschang, Jacquis Kemleu Tchabgou, offre un respirateur et un défibrillateur cardiaque à cette formation hospitalière ne tarit pas d’éloges pour le maire de Dschang. Il n’a pas tort.
Jacquis Kemleu Tchabgou n’est pas venu se promener à l’hôtel de ville. C’est ce que traduit son dynamisme quotidien. Entre des questions de santé, d’assainissement de la voirie urbaine, la mobilisation des partenaires pour la lutte contre la Covid-19, et la gestion interne il ne fait aucune économie d’énergie.
Ce lundi 17 mai 2020, à l’esplanade du dispensaire (Centre d’Accueil) de l’hôpital de district de santé de Dschang, en présence du Recteur de l’Université de Dschang, du Sous-préfet de Dschang, du médecin-Chef du district de santé de Dschang, du président et du procureur république près les tribunaux de Dschang, du sénateur professeur Anaclet Fomethe, entre autres.
La dotation de l’hôpital de district de Dschang en respirateur et en défibrillateur automatique est un geste de cœur personnel de Jacquis Kemleu Tchabgou « afin que notre hôpital renforce son plateau technique et améliore par conséquent la qualité des soins et des prises en charge, pendant et après cette crise sanitaire qui mine notre pays et plane comme l’épée de Damoclès sur les têtes des populations de l’Arrondissement de Dschang. »
Saluant au passage le don, le 08 mai, d’un portique de désinfection Hi-tech par le sénateur professeur Anaclet Fomethe à ce même hôpital, le maire de Dschang a lancé un vibrant appel à toutes les âmes de bonne volonté afin qu’aucun effort ne soit épargné en ce temps où nos hôpitaux ont plus que jamais d’élans de « solidarité agissante ». Lequel sénateur s’est, selon Dr Joseph Fondop le directeur de l’hôpital de district de Dschang, « engagé à porter le dossier de renforcement de la puissance de la ligne électrique, qui dessert l’HDD, et dont le coût est estimé à vingt-quatre millions. »
Pour un hôpital de la trame de Dschang, un seul respirateur n’est pas suffisant. Il en faut davantage, comme le précise Jacquis Kemleu Tchabgou, « il ne peut ventiler qu’une seule personne à la fois et une infection pulmonaire liée au coronavirus peut nécessiter jusqu’à 15 jours sous respirateur artificiel. »
L’Hôpital de District de santé de Dschang produisait des recettes mensuelles de 8 millions FCFA. Cet argent qui servait à la motivation de ses 205 employés a drastiquement chuté avec l’arrivée de la pandémie de la COVID-19. L’établissement en est 127 000 FCFA. Faute de patients qui ont déserté notre hôpital.
Augustin Roger MOMOKANA