
L'équipe d'enquêteurs devant l'hôtel de ville de Nkong-Zem
« Diagnostiquer l’ensemble de la filière afin de mettre en exergue les absences et manquements » d’une part, afin de « déterminer les préconisations à mettre en œuvre dans le schéma directeur de gestion de déchets à l’échelle intercommunale » d’autre part.
Le défi pour les cinq autres territoires communaux, excepté la Commune de Dschang, est de taille. Il consiste à définir la politique commune de gestion des déchets solides et biodégradables. De manière à éviter, croissance de la population oblige, la situation critique observée ailleurs, c’est-à-dire dans les municipalités qui peinent à trouver les moyens nécessaires pour assurer un enlèvement régulier et professionnel de leurs déchets ménagers.
Neuf étudiants de l’Université de Dschang, stagiaires, recrutés et formés pour réaliser la collecte des données sur les déchets solides dans 5 communes (Fokoué, Fongo-Tongo, Nkong-Zem, Penka-Michel, Santchou) sont sur le terrain depuis le 14 septembre 2020. L’opération se poursuit jusqu’à mi-octobre.
« Il s’agit pour ces stagiaires de réaliser, sous l’encadrement Era-Cameroun, un diagnostic sur l’état des déchets dans chacune des 5 communes enfin d’établir des scenarii de gestion des déchets dans le Syndicat des communes de la Menoua », explique Barthélémy NDONGSON LEKANE, directeur de l’Agence municipale de gestion des déchets (AMGED) de la Commune de Dschang.
Les enquêteurs consultent les différents acteurs locaux : les élus, les ménages témoins, et d’autres témoins. C’est donc à l’issue de cette phase de consultation que les données compilés seront analysés, en vue de déterminer les forces et les faiblesses de chaque commune.
Les échantillons des déchets collectés dans chaque territoire communal sont acheminés au site de compostage de Siteu à Dschang pour une étude de caractérisation. Les mêmes stagiaires participeront à cette autre étape. Ce processus a pour objet d’apprécier l’apport en amendement organique ou compost.
Puis, les données collectés et traités seront analysées et consolidées à l’occasion d’un atelier de restitution et de validation du diagnostic. Ce qui permettra alors d’élaborer la proposition stratégique. « Ce document aura pour objectif de proposer une solution durable et pérenne améliorant la collecte, et la pré-collecte, conjointement aux actions engagées en matière de valorisation des déchets », relève le mémoire du projet.
L’étude est possible grâce à un appui financier de l’Agence française de développement (AFD) via Nantes Métropole. Cela dans le cadre u projet de déploiement des politiques publiques des déchets compostables dans le département de la Menoua (SYCOME).
Augustin Roger MOMOKANA