En photos: un homme organise les funérailles de la femme qui l’a recueilli et élevé.

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Dschang, 28 mai (Sinotables.com) – Le professeur Temgoua Emile, enseignant à la faculté d’Agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang, et par ailleurs Premier Adjoint au Maire de Dschang a rendu un dernier et mémorable hommage à celle qui a « fait de moi ce que je suis aujourd’hui ».

Revenant sur la biographie de sa maman Nafack Véronique décédée le 25 avril 2018 à l’âge de 82 ans, le professeur Temgoua Emile a déclaré à Sinotables.com qu’il venait d’accomplir l’acte qu’un enfant doit accomplir pour ses parents. « Elle m’a tout donné, l’éducation, mon épouse », a-t-il expliqué à notre journal.

Les funérailles de maman Nafack, vendredi 18 mai, ont été précédées mercredi 16 et jeudi 17 mai par la levée de corps à la Morgue de Dschang suivie des obsèques à Mvoh, dans le groupement Foréké-Dschang. Notre reporter a capté quelques moments ces pratiques coutumières que nous partageons avec nos lecteurs.

Dschang, 28 mai (Sinotables.com) – Qui dit obsèques et funérailles dit forcément retrouvailles, triste et joie, exposition des tenues traditionnelles, danses et festins. Obsèques et funérailles de mami Nafack Véronique, dit Ma’a Mvoh, du 16 au 17 mai 2018 à Foréké-Dschang. « Cette maman ! Je l’appelais affectueusement Ma’a Mvoh. C’est la petite sœur de mon père. Et mon père m’envoie chez elle quand je suis âgé de 08 ans. Dès que j’y suis arrivé, c’était en août 1977, mon père décède en décembre de la même année. Ma’a Mvoh était à la fois le père et la mère pour moi. Je dois dire que je suis plutôt heureux de l’éducation qu’elle m’a donnée. Parce qu’avec toute sa hargne au travail et son amour pour moi elle m’a conduit là où je suis aujourd’hui. Je me suis engagé hier, devant les petits-frères et sœurs, de poursuivre cette œuvre. Il faudrait qu’il y ait dans la famille d’autres témoignages comme le mien, d’autre professeurs Temgoua si je puis m’exprimer ainsi, afin que de là où elle se trouve, elle se retourne pour confirmer qu’elle n’a pas semé une mauvaise graine. J’ai pris cet engagement dans la cour du deuil, c’est-à-dire devant le monde. Parce que Ma’a Mvoh m’a suffisamment aimé. Elle a doté ma femme. A un moment donné elle m’a dit qu’il est nécessaire que je me marie. Je lui ai répondu que je n’ai pas de l’argent. J’étais encore étudiant. Elle m’a dit : « présente-moi celle que tu aimes et je ferai le reste. » ça s’est passé ainsi. Elle a doté ma femme. (Photo : Momokana)