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Dschang, 28 juillet (Sinotables.com) – L’initiative du RAJE-2D et ses partenaires dont Les Francas, le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) a livré ses derniers produits.
Après la cuvée 2017, voici la cuvée 2018 sur le terrain. Elle a la particularité d’avoir en son sein un dizaine de formateurs. C’est le fruit d’une semaine intense de formation à l’animation socioéducative.
Du 19 au 25 juillet 2018, à l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang, une quarantaine de jeunes-garçons et filles- ont reçu les outils nécessaires pour œuvrer comme animateurs socioéducatifs.
La formation était assurée par deux animateurs commis par Les Francas (association de droit français venue de Nantes) et le président du CNJC-Menoua, et le coordonnateur du RAJE-2D.
Les parchemins ont été remis aux participants en présence du Délégué départemental des Arts et de la Culture et du directeur de l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang.
Nous avons recueillis les sentiments de quelques participants à cet atelier dont la suite était prévue les 26 et 28 juillet à Yaoundé, pour des jeunes de la capitale.
Roger Toguem est le Coordonnateur du RAJ-2D, initiateur de la formation des animateurs socioéducatifs au Cameroun

« l’intérêt de cette formation c’est de former des jeunes animateurs socioéducatifs pour le développement des projets sociaux, économiques, environnementaux, aussi bien dans les associations au sein desquelles la plupart de ces jeunes sont impliqués, mais aussi bien dans la communauté. Parce que pour impulser le développer au sein des communautés il faut bien quelques notions dans le montage, la gestion des projets, le suivi et l’évaluation ; et même la mobilisation des citoyens. Donc je pense qu’avec ces formations qui ont été dispensées au cours de cette semaine, beaucoup de jeunes rentreront dans leur communauté et participeront aisément au développement de leur communauté. Et même, elles contribuent à leur développement personnel. Mais l’animateur c’est le terrain. Si on ne pratique pas ce qu’on a reçu, il sera impossible de développer les connaissances acquises.
Thomas Onillon, formateur Les Francas
« Au cours de la formation on a abordé un programme très riche, notamment avec la première et la deuxième formation. En ce qui concerne la première formation il s’agissait d’apprendre les techniques d’animation, d’apprendre à gérer une activité, un programme d’activité. Et puis, avec les personnes qui reviennent pour la deuxième année, il s’est agi d’aller un peu plus loin dans la création d’un projet, de leur donner les clés pour la construction des projets, pour leur mise en œuvre, pour la communication autour. L’idée c’est qu’à la fin de ces deux formations on ait des animateurs qui soient en situation d’animer, de mettre en vie, d’établir de nouveaux projets. »
Virgni Renou, animatrice Les Francas

« C’est une belle énergie qui a été partagée tout au long de la semaine. Je repars en France bourrée de la façon dont les jeunes se sont appropriés la fonction d’animateur. Je leur tire un coup de chapeau. On a passé une étape, puis la deuxième étape. Pour les suites de la formation, elles sont entre les mains des animateurs que nous venons de consacrer. Chacun d’entre eux, en tant qu’animateur, en tant qu’animatrice, en tant que jeune engagé pour sa communauté, a désormais les clés en main pour poursuivre les actions qu’il menait avec des apports, un nouveau bagage pour accompagner les enfants, les jeunes ou le public sur le terrain. On espère que la formation va se poursuivre avec le RAJE-2D. Mais déjà ils ont ce rôle de transmettre aux autres qui sont engagés dans les associations. Ces formations devront se poursuivre avec les formateurs camerounais qui commencent à faire nombre. J’ai confiance en eux. »
Poudeu Elie ; Directeur de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang.

« Cette formation est à sa deuxième édition. La deuxième c’était en juillet 2017. Je constate qu’il y a un engouement réel pour le métier d’animateur socioéducatif dans notre société. Les jeunes sont très intéressés. Le nombre cette année me semble nettement supérieur à celui de l’année dernière. L’année dernière c’était à la Mairie, et cette année à l’Alliance. J’ai eu l’occasion d’échanger avec les formateurs et ils étaient à l’aise. Le cadre et la disponibilité des participants étaient favorables à l’apprentissage. Les portes de l’Alliance sont ouvertes pour ceux qui voudront faire des stages en animation, pour ceux qui voudront mettre en pratique ce qu’ils ont appris au cours de la formation. Nous accueillons des enfants, des jeunes ; on peut initier des choses pour eux. »
Mbongue Désiré, Délégué départemental des Arts et de la culture Menoua

« Ma présence ici se justifie par un fait : celui d’accompagner toujours cette jeunesse émergente. Cette jeunesse qui croit qu’en dehors des connaissances livresques on peut aussi s’occuper de l’éducation des plus jeunes et d’autres populations vulnérables. Je crois savoir que la semaine a été dense, mais riche et pleine d’enseignement pour chaque participant. Je sais que vous êtes les meilleurs animateurs. Ce que vous avez fait cette semaine contribuera à améliorer la qualité et l’image de marque de ce que vous faites ; et surtout à répondre efficacement aux attentes de ces enfants qui ont besoin de vous pour se déstresser, pour apprendre de notre société, pour comprendre leur environnement, pour s’engager dans la vie de leur société. Animateur socioéducatif, est un thème porteur. Et il est beaucoup plus culturel. La délégation départementale des arts et de la culture est ouverte. »
Emiace Tepi, président du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) Menoua

« Nous tirons un coup de chapeau à l’Alliance franco-camerounaise de Dschang qui a soutenu, sans condition, la tenue de l’atelier ; en mettant à disposition sa grande salle de spectacles pour toute la semaine. Nous saluons également l’engagement et la disponibilité de facilitateurs envoyés par Les Francas. Ils sont partis de la France pour assurer cette formation. Je ne peux pas ignorer les participants ou bénéficiaires de cette formation. Ces jeunes ont participé à cette formation qui va leur permettre de mieux intervenir dans leur association respective. Le Conseil national de la Jeunesse, son coorganisateur, est heureux de la tenue et surtout de l’aboutissement de cette formation qui met sur le terrain une quarantaine d’animateurs socioéducatifs dont une dizaine de formateurs. »
Zéphirin Kitio, bénéficiaire de la formation.

« Ce type de formation est une méthode d’apprentissage informelle, mais efficace. Elle nous a donnés les outils nécessaires pour exister et opérer en tant qu’animateurs socioéducatifs. L’animateur que je suis désormais aura l’occasion de faire participer ses sujets (je veux dire les participants à l’activité d’animation) afin de leur permettre de découvrir, d’exprimer et de développer leur génie personnel.
On peut s’employer à son propre compte, c’est-à-dire développer ses propres projets sans avoir des difficultés, et les mettre en œuvres. C’est en tout cas l’impression que j’ai au terme de cette formation d’une semaine. Je suis content d’avoir participé aux deux sessions. Je remercie les organisateurs et les formateurs pour leur vision.
Augustin Roger MOMOKANA